L’implication de l’organisation ouest-africaine dans la résolution de la crise malienne, par le déplacement à Bamako, jeudi 23 juillet, d’une mission de cinq chefs d’État de la région et par sa décision de tenir un sommet extraordinaire ce lundi 27 juillet a été bien appréciée par l’ancienne colonie.
La France reste cependant préoccupée par le retard pris dans la mise en œuvre des recommandations déjà émises. Celles-ci offrent les voies pour sortir de la crise que connaît le pays depuis de nombreuses semaines, pour rétablir la légitimité des institutions mises en cause, la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale, et répondre aux demandes de l’opposition et la société civile, dans le strict respect de la Constitution.
La France appelle les membres concernés de ces institutions à tirer au plus vite, dans un geste d’apaisement, les enseignements de la crise et du résultat des médiations successives déployées par la Cedeao.
La France rappelle que le Mali est confrontée à de multiples défis sur le plan de la sécurité et du développement économique et social, qui préoccupent l’ensemble des Maliens, les pays de la région et la communauté internationale, qui est massivement engagée aux côtés du Mali.
La France appelle donc l’ensemble des parties à faire preuve de responsabilité et à s’engager dans un dialogue sincère pour aboutir à des mesures consensuelles avant l’échéance du 31 juillet fixée par la Cedeao.
André Traoré