Ce réseau, dont le lancement officiel a eu lieu samedi, regroupe trois associations. Il s’agit de l’ONG Solidarité-Sida, l’Association malienne des expulsés (AME) et l’Association malienne pour le développement durable.
La synergie d’actions se veut la réponse à une question essentielle : celle du respect des droits de l’Homme au moment où des centaines de nos compatriotes sont victimes des pires formes de maltraitance sur le chemin de l’immigration.
La conférence de presse de présentation du réseau a eu lieu au siège de l’AME, avec la présence du président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH).
D’entrée de jeu, le président de l’AME de préciser que le Remisande n’est pas un réseau de plus. Selon Ousmane Diarra, il vise à apporter une assistance humanitaire d’urgence articulée autour de l’accueil, l’écoute, l’hébergement, la restauration, l’accompagnement socio-médical et psychologique aux expulsés, refoulés, rapatriés, déplacés, demandeurs d’asile, refugiés, victimes de guerre et de calamités naturelles.
En clair, a poursuivi le président de l’AME, il s’agira pour le nouveau réseau de soutenir les personnes bénéficiaires d’assistance humanitaire par la mise en place de mécanismes d’insertion et de réinsertion socioprofessionnels. « Notre vision est donc de parvenir à la mise en place d’une plate-forme nationale regroupant les professionnels de tous les secteurs de l’assistance humanitaire d’urgence et les organisation de défense des droits des personnes vulnérables ou en situation de vulnérabilité temporaire », a déclaré Ousmane Diarra.
Au nom des droits de l’Homme
Pour atteindre ses objectifs, a précisé le président de l’AME, le réseau s’est assigné trois missions fondamentales : l’indentification des causes et les lieux potentiels de vulnérabilité, l’intégration des thématiques de réflexion de la prise en charge et l’offre d’un espace populaire de lisibilité et de visibilité à la trilogie migration, santé et développement.
L’AMDH, qui est partenaire du Réseau Migration-Santé et Développement, a exprimé toute son adhésion à l’initiative. Selon son président, Me Moctar Mariko, la migration est un vaste chantier, et elle ne va pas sans problème, tant dans les pays d’accueil que les pays de transit. « Il faut que les associations de défense des droits humains unissent leurs efforts. Et l’Etat a le devoir de protéger ses citoyens. Malheureusement, a regretté le défenseur des droits de l’Homme, celui du Mali ne s’assume pas à ce niveau… »
Selon le président de l’AMDH, tant que le Mali ne ratifie pas le protocole relatif aux droits sociaux et économiques, l’immigration restera un problème essentiel, en l’absence de mécanisme de création d’emplois, de la lutte contre la pauvreté, etc.
Issa Fakaba Sissokol’indicateur 2013-03-21 12:32:09