La conférence de presse a été ouverte par la présentation du Réseau africain des amis du Mali, effectuée par Cheick Oumar Diarra. Un réseau animé par d’éminents animateurs de la société civile algérienne qui, selon lui, a créé un Comité de soutien au Mali et apporte sa contribution à la résolution de la crise que travers notre pays.
Ceci, grâce à sa très grande expérience et à son riche arsenal juridique dans le règlement des crises. La délégation qui séjourne actuellement dans notre pays, a-t-il expliqué, a déjà rencontré plusieurs organisations et associations de la société civile, de même que des acteurs de la crise malienne.
Le conférencier, Dr Saïd Ayachi, a, quant à lui, déclaré que le Réseau africain des amis du Mali séjournait dans notre pays pour parler des épreuves que le Mali vit. «Nous avons vécu une tragédie qui a causé 200 000 morts. Il n’est donc pas normal que quand le feu brûle au Mali nous restions les bras croisés. Nous avons une dette envers le Mali. Pendant notre guerre de libération, le Mali nous a ouvert ses portes». Et le Docteur Ayachi d’insister sur le fait qu’il faut que les sociétés civiles se rencontrent afin d’aider les Maliens à se parler, à solutionner leur problème. Avant d’ajouter «nous voulons retrouver l’Islam de nos ancêtres, l’Islam de tolérance, aussi avons-nous discuté avec tout le monde: Coren, Haut conseil Islamique, Touaregs, Arabes» pour ne citer que ceux-là.
Le Réseau africain des amis du Mali, a-t-il expliqué, est composé de membres des sociétés civiles de sept pays de notre sous-région, à savoir l’Algérie, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Ses objectifs sont la réconciliation, la démocratie, la religion et le développement du Nord du Mali. Pour conclure, il dira «nous voulons être une force de proposition».
Réagissant aux questions des journalistes, Dr Ayachi a soutenu qu’aujourd’hui c’est la guerre et que demain çà peut être autre chose. Aussi, selon le conférencier, faut-il que la société civile s’organise, dans une vision proactive pour anticiper et pour maîtriser les aléas. Il a également déploré l’absence de la société civile telle qu’elle était dans le temps. Il a donc exhorté à la reconstruction de cette société civile d’antan, avec le souhait que celle-ci aille dans les bonnes pratiques et qu’elle soit une vraie sentinelle. «Il faut nous réapproprier la société civile» a-t-il conclu.
Pierre Fo’o Medjo
Le 22 Septembre 2013-05-20 16:03:41