Le 15 décembre 2017 fut un vendredi noir pour la population de Kersigané, chef lieu de la commune de Konsiga, dans le cercle de Yélimané, région de Kayes. Une manifestation des habitants de la commune rurale de Tamassa Kébé contre le maire (URD) élu en 2016 a tourné au vinaigre. Les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur des jeunes et des femmes ayant pris d’assaut la mairie du village pour exiger le départ du maire. En représailles à cet acte de barbarie, une foule de ressortissants de la commune à Paris sont rentrés dans la danse, le même jour, assiégeant le consulat du Mali à Paris.
Les nouvelles de Yélimané, le vendredi 15 décembre 2017, ont sorti tous les Maliens de leur tranquillité au-dedans comme au-dehors. Le sit-in des jeunes de Kersigané a été réprimé à sang, vendredi 15 décembre 2017, par les forces de l’ordre (Gendarmerie et Garde nationales). Des images choquantes ont vite fait le tour du monde via les réseaux sociaux. Le bilan fait état de plusieurs blessés et un mort.
Le jour du drame, dans un élan spontané, l’ambassade du Mali en France a été prise d’assaut par les ressortissants de Yélimané. Qui a donné l’ordre aux forces de l’ordre de tirer à balle réelle ? Pourquoi les forces de l’ordre n’ont-elles pas fait usage du gaz lacrymogène? Telles étaient, entre autres, les questions que se posaient les proches des victimes.
La répression de ce sit-in pourrait compliquer davantage la situation politique dans le cercle de Yélimané où plusieurs acteurs s’accusent mutuellement. Il s’agit notamment de Yelimané Dagakaané et l’ancienne classe politique incarnée notamment par des personnages comme Mamadou Awa Gassama, député élu à Yélimané.
Youssouf Z KEITA
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