Les programmes de l’amélioration du positionnement des femmes sur les listes de candidature en vue des élections de 2013-2014 et la Plate-forme de veille des femmes pour des élections sans apaisées et équitables au Mali sont des initiatives de l’Agence onusienne pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (Onu-femme) et le CMDID. Les deux programmes toucheront les 5 premières régions et le district de Bamako, pour une durée d’un an, financés par Onu-femme et le Groupe Pivot droit et citoyenneté des femmes (GP/DCF).
Ils vont contribuer à renforcer le positionnement des femmes dans la vie politique, l’organisation d’une élection transparente et équitable, la stabilité sociopolitique du pays et la consolidation de la paix.
Les activités ciblées pour ces projets s’articulent autour de l’étude des difficultés, les obstacles auxquels le femmes sont confrontées en rapport avec le processus électoral, les ateliers d’échanges interpartis sur les résultats de l’étude, la mise en place d’une commission de veille dans les zones d’interventions, des séminaires d’orientation des membres de la commission de veille et le plaidoyer des commissions auprès des directeurs des partis politiques.
La directrice locale de l’Onu-femmes, Rachelle Djangone, a affirmé qu’à la lumière de la réalité du pouvoir, on est en droit de se demander si le vote des femmes compte et s’il est d’utilité sachant qu’elles sont le vivier sur lequel se posent les candidats à la présidentielle pour accéder à la magistrature suprême du fait de leur nombre. Mme Djangone de dire que, malgré leur supériorité numérique, moins de 5% d’entre elles sont propriétaires terriennes, surtout en milieu rural, moins de 10% sont à l’Assemblée nationale et l’actuel gouvernement ne compte que 3 femmes sur 33 ministres. » C’est ce constat qui justifie la mise en place de
la Plateforme de veille des femmes pour des élections sans violences et équitable au Mali ».
Depuis le lancement desdits projets le jeudi 16 juillet dernier, elle a dit noter la profondeur des débats menés qui ont enregistré près de 2500 participants à ce jour. Et la qualité des échanges a motivé les femmes de faire un » vote utile » et de » voter pour leur droit », a-t-elle justifié.
La représentante du ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Kadidiatou Samoura, a rappelé que la participation des femmes aux instances de prise de décision est une priorité des autorités. Cela se justifie par la ratification des principaux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits des femmes. Ces chartes mettent en exergue la nécessité de favoriser une plus grande participation des femmes aux prises de décisions dans les domaines politiques.
Par ailleurs, la représentante du ministre a regretté que malgré cette volonté, il s’avère que les femmes sont toujours faibles dans les instances décisionnelles. Pour ce faire, elles doivent surmonter les croyances traditionnelles des hommes qui les empêchent de s’épanouir et de s’occuper des postes clés au sein des organisations.
Nabila Ibrahim Sogoba
L’Indicateur Du Renouveau 2013-07-26 09:48:09