En décidant de reporter la tenue du referendum sur la révision constitutionnelle prévue le 9 juillet prochain lors du conseil des ministres du 21 juin dernier, le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita vient tout simplement de sauver son pouvoir.
En effet depuis l’annonce de la tenue du referendum sur la révision constitutionnelle, on assiste de plus en plus à des contestations croissantes à travers tout le pays. Ainsi on assisté à la création de plusieurs associations et mouvements composés des jeunes issus de toutes les couches sociales. C’est dans cet ordre d’idée qu’une marche fut organisée le 17 juin dernier pour exiger le retrait pur et simple du texte jugé anti-démocratique. Mesurant l’ampleur des contestations et des déclarations des partisans du NON, le président IBK a décidé de reporter la tenue de ce referendum à une date ultérieure. Rappelons que les organisateurs de la marche du 17 juin dernier avaient promis de redescendre dans la rue le 1er juillet prochain et aussitôt avaient promis d’empêcher la tenue du vote du 9 juillet prochain d’où la voie libre à des violences. D’ailleurs dans son nouveau rapport sur le Mali, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dit sa ‘’préoccupation’’ par rapport au fait que le gouvernement malien n’a pas consulté toutes les parties avant l’adoption du projet de constitution. Pour les partisans du NON, la nouvelle constitution ferait du président de la république un monarque car tous les pouvoirs sont centrés à la présidence république. Ayant vite compris le président de la république n’avait d’autre choix que d’apaiser la tension en décidant du report de la tenue du vote. Pour les observateurs IBK vient de sauver son pouvoir acquis contre vents et marrées en 2013. Rappelons qu’après Bamako, Mopti, ce fut au tour de Sikasso de protester contre la tenue du vote du referendum sur la révision constitutionnelle.
Moussa Bamba
