«Dans la lettre ouverte d’un Lieutenant colonel de l’armée malienne au Président de la République , « L’armée doit engager le combat avec les moyens disponibles et attaquer l’ennemi sans délai et sans attendre les soldats de la CEDEAO », annoncée à la Une et publiée sur les pages 5 et 6 du journal Le Républicain du 5 Novembre 2012, nous avons pu constater toute l’importance et l’aspiration profonde que la reconquête au plus vite des régions du septentrion malien constitue pour l’ensemble du peuple malien dans son unité », a écrit le Capitaine Traoré, Officier des Affaires publiques de Défense et de Sécurité, auteur de la lettre adressée à la Rédaction du Républicain. Cependant, il reste entendu que le Lieutenant Colonel Seydou Moussa Diallo dont les hauts faits militaires remontent tout simplement en 1985, lorsqu’il était caporal encadreur au premier contingent du Service national des Jeunes à Koulikoro ne saurait être l’interlocuteur crédible pour se muer en donneur de leçons aux membres des Forces armées et de sécurité malienne, indique la lettre de réponse du Capitaine.
« Le L.col Diallo … ne saurait distraire les militaires maliens qui veulent s’unir comme les cinq doigts d’une main pour engager dans un délai très bref la reconquête de l’intégrité totale du territoire national. Le seul facteur handicapant était tout simplement une question de mobilité sur le terrain en période hivernale. A l’analyse du contenu de sa lettre, on se rend compte que Seydou Moussa Diallo ne s’adresse pas au Président de la République mais plutôt à ses compagnons d’armes. Mieux le règlement accorde ce prestige au militaire de pouvoir rencontrer le Chef suprême des armées en cas de nécessité ».
Selon le Capitaine, le L.col Diallo n’a aucune autorité pour aborder des questions concernant l’armée dans les medias. Il ne figure pas sur la liste des porte-parole autorisés des Forces armées et de sécurité. L’histoire de la vaillante, intrépide et brave armée malienne s’écrira en lettres d’Or, elle ne s’arrêtera pas. Parce que les officiers, sous officiers et hommes du rang n’ont pas fini de l’écrire et ne sauraient l’enclore à l’issue d’un bégaiement d’une gestion calamiteuse et rocambolesque des vingt dernières années, poursuit l’Officier. « L’armée malienne vivra car les générations présentes et à venir poseront leurs pierres, en participant ainsi à l’édification de l’armée de cette Nation, vieille de plusieurs siècles, mais en construction perpétuelle », selon le Capitaine Traoré. « L’honnêteté intellectuelle devrait faire reconnaitre au L.col Diallo que les membres des Forces armées et de sécurité maliennes sont prêts pour restaurer l’intégrité totale du territoire, avec ou sans l’aide extérieure.
Et le L.col sait bien que quiconque, pourquoi nous en sommes arrivés à ce point. Il en connait les raisons fondamentales, mais pour des motivations propres, il n’a pas daigné livrer ses états d’âme dans la presse. Alors que c’était le moment de le faire », proteste le Capitaine Traoré. Selon lui, les ingrédients sont en place pour que le « bateau Mali » retrouve afin les eaux plus calmes, avec comme seul impératif, les intérêts du Mali. Il reste à construire une culture de paix fondée sur le discours de la solidarité, également sur la vérité et la justice, l’éthique et la morale, a conclu le Capitaine Traoré. Alors mon Capitaine, à quand l’assaut contre l’ennemi? Secret défense?
B. Daou
/////// Notre commentaire Au Capitaine Traoré, Officier des Affaires publiques de Défense et de Sécurité Puisque nos colonnes ont servi de support pour porter la lettre ouverte au Président de la République, nous nous portons également garant de la publication de votre réaction, dans les limites des proportions acceptables, tout en relevant que le destinateur de la lettre du Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo, est plutôt le Président de la République par intérim, chef suprême des Armées. Dont acte.
La Rédaction
L’ Indicateur Du Renouveau 06/11/2012