Placée sous la présidence du ministre de la Justice, Maharafa Traoré, cette
rentrée 2012 a été l’occasion pour le bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali de
dresser un tableau quelque peu sombre des conditions d’exercice de la profession
d’avocat. Pour Me Issaka Keïta, «l’avocat malien travail dans des conditions
extrêmement difficiles qui se caractérisent par un environnement hostiles, réfractaire
au changement et condamné la corruption». Me Issaka Keïta, qui a rendu hommage
dans son intervention, à ses prédécesseurs, a mis l’accent sur la formation surtout
des jeunes avocats dans un monde globalisé. Pour cela, il a souhaité la création
d’une école des avocats au Mali. Sur le plan social, Me Issaka Keïta a demandé la
mise en place de la CARPA (Caisse de Règlements Pécuniaires des Avocats). Sur la
situation sécuritaire dans le septentrion de notre pays, marquée récemment par des
atrocités, le barreau malien a recommandé un forum citoyen d’échanges avant de
déclarer que force doit rester à la loi. Sur le thème de la rentrée du barreau, Issaka
Kéita a laissé entendre que notre continent s’est illustré par des situations de crise,
dues essentiellement à des élections mal préparées, mal organisées, détournant
ainsi le choix des électeurs.
Pour sa part, le ministre Maharafa Traoré a félicité le choix du thème en indiquant
que seule l’organisation d’élections régulières permettra en Afrique de construire de
véritables Etats démocratiques. Pour le garde des sceaux, le rôle des avocats est
éminemment important dans ce processus. Il faut signaler que le barreau a profité
de cette cérémonie pour décerner des distinctions à deux avocats. Il s’agit de Me
Fatoumata Sylla et Mountaga Cheik Tall.
Yaya Samaké
22 Septembre 20/02/2012