La cérémonie de lancement officiel de la rentrée scolaire a eu lieu le lundi 03 octobre 2022 à l’Ecole Mamadou Konaté sous la présidence du Premier Ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maïga. Ainsi, malgré les énormes défis, le marathon scolaire a bien démarré.
Le Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maïga, a procédé lundi dernier (3 octobre 2022) au lancement officiel de l’année scolaire 2022-2023 à l’Ecole Mamadou Konaté, en commune III du district de Bamako. C’était en présence des membres du gouvernement, notamment du ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane.
«L’enseignement fondamental et la lutte contre le changement climatique, un élève un arbre» ! Tel est le thème de cette rentrée normalement effective sur toute l’étendue du territoire national. A l’exception de certaines localités du centre et du nord du pays en proie à l’insécurité. Cela est d’ailleurs l’un des premiers défis à relever par les autorités de la Transition. Et cela d’autant plus que le nombre d’écoles fermées, donc d’enfants privés d’un droit fondamental et abandonnés à eux-mêmes, ne cesse d’augmenter dans notre pays.
L’effectivité de la rentrée se heurte aussi à d’autres facteurs comme l’hivernage. En dehors des difficultés de déplacement (cours d’eau en crue, pistes non praticables…), les inondations n’ont pas épargné les écoles qui sont aussi des zones de recasement des victimes de ces catastrophes naturelles en attendant la fin des pluies ou des solutions idoines. Cette année, les enfants ont repris le chemin de l’Ecole après une année scolaire moins perturbée et marquée par une parfaite organisation des examens nationaux. Et le vœu des parents d’élèves est qu’il en soit ainsi cette année.
Le souhait exprimé sur twitter par le ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, est aussi «une école apaisée, performante et inclusive est un levier essentiel du développement de notre pays». Encore faudrait-il que les syndicats l’entendent de cette oreille. Les Coordinations des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 de Bamako, avaient déjà appelé au boycott de la rentrée scolaire 2022-2023 parce que le gouvernement n’aurait pas respecté certains de ses engagements. Même s’ils ont levé ce mot d’ordre, rien ne garantit que la tempête soit définitivement passée. De la capacité du gouvernement à calmer ce front social, va énormément dépendre la réussite de la nouvelle année scolaire.
Gageons que tous les acteurs de notre Ecole sauront mettre l’intérêt de la nation, l’avenir des enfants au-dessus de tout le reste !
Moussa Bolly