C’est parti depuis mardi dernier pour la Rentrée littéraire à Bamako, Sikasso, Djenné et Tombouctou sous le thème : «Héritage en partage» pour prendre fin le week-end prochain.
La conférence inaugurale de l’édition de cette année était présidée au Centre international de conférences de Bamako par la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Kadiatou Konaré.
C’était en présence de ses collègues, Pr Doulaye Konaté (éducation nationale) et Pr Amadou Keïta (Enseignement supérieur et Recherche scientifique), de l’ambassadeur de France dans notre pays, Joël Meyer et nombre d’invités.
Le colloque d’ouverture sur «l’éritage en Afrique» était animé par l’écrivain haïtien, Makenzi Orcel.
Celui-ci a d’entrée de jeu rendu un vibrant hommage aux écrivains du continent qui se sont battus à travers leurs œuvres pour donner une place de choix à la littérature africaine.
Il s’agit, entre autres, du Malien Amadou Hampaté Ba, du Guinéen Camara Laye, de l’Ivoirien Ahmadou Kourouma et du Sénégalais Birago Diop.
L’écrivain haïtien a incité les jeunes africains à écrire pour réduire les frontières et défendre la libre circulation.
Il interpelle tous.
«Je suis un homme sans légende, je suis un homme débout qui regarde le monde» comme pour lancer un cri de cœur pour la défense du patrimoine africain que nous avons en partage.
Le directeur de la Bibliothèque nationale, Pr Birama Diakon, a exprimé l’engagement du département en charge de la Culture à soutenir cette belle initiative qui s’inscrit, depuis quelques années, dans l’Agenda culturel de notre pays.
Selon lui, depuis la première édition de ce rendez-vous littéraire, le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme accompagne l’initiative.
Le diplomate français a rappelé la symbolique de la Rentrée littéraire et exprimé l’engagement de son pays à soutenir l’évènement qui ne cesse de prendre de l’ampleur d’une édition à l’autre.
Malgré les crises que traverse le Mali, celui-ci avance et continue d’offrir des opportunités parce qu’il est une terre d’accueil et de réflexion. Il a salué la nomination d’une représentante spéciale de la Francophonie par la plus haute autorité de notre pays.
Joël Meyer a aussi salué l’engagement de notre pays et des initiateurs de l’événement à le réussir, avant de souligner la pertinence de la thématique.
Le directeur exécutif de la Rentrée littéraire, Ibrahim Aya, a souhaité la bienvenue à tous, avant d’exprimer son amertume pour la disparition de l’écrivain Djibril Tamsir Niane.
A la mémoire duquel, on a observé une minute de silence au début de la cérémonie après un hymne dédié à la Rentrée littéraire.
Il est bon de préciser que la Rentrée littéraire était initialement prévue pour février dernier mais pour des contraintes de calendrier, elle a été repoussée en mars (du 16 au 20) et coïncide avec le mois de la Francophonie. Ce rendez-vous du savoir a du aussi s’adapter à la crise.
à ce propos, explique Aya «tous les liens de toutes les grandes manifestations sont sur le site».
Il a aussi témoigné de sa reconnaissance à tous les partenaires qui accompagnent l’événement.
Il faut dire que plusieurs activités sont prévues à savoir : les cafés littéraires, les séances de lecture, de dédicace d’ouvrages, les tables rondes, ateliers, spectacles et la remise de prix de l’édition 2021.
La soirée a été agrémentée par les notes de la Cora du célèbre Djélimadi Sissoko.
Amadou SOW
Source: Lessormali