La 4ème édition de la rentrée littéraire de Bamako s’est penchée sur le thème : «diversité et vivre-ensemble». Elle a regroupé outre des membres du gouvernement, des auteurs comme Jean-Robert Léonidas de Haïti, Djalila Kadi-Hanifi de l’Algérie, Bios Diallo de la Mauritanie.
Dans son intervention, le ministre de l’Education nationale, Jacqueline Marie Nana , a remercié le comité du fonds littéraire du Mali et les organisateurs de la rentrée littéraire pour leur immense apport au département de l’éducation nationale dans sa difficile mission. Selon Mme Togola Jacqueline Marie Nana, l’éducation est le dénominateur commun qui sert de tremplin à toutes les activités humaines. À l’en croire, le progrès social d’un pays est fortement lié à la performance de son système éducatif. «Et si cela est vrai, nous devons reconnaître que nos résultats économiques et socioculturels auraient été plus importants si notre système éducatif, nos programmes d’apprentissage et pratiques éducatives étaient à hauteur de souhait», a-t-elle expliqué. Avant d’ajouter que cette situation n’est ni exclusive ni spécifique à notre pays. Selon Jacqueline Nana Marie, cette situation se pose dans les mêmes termes presqu’à la totalité des pays en développement et de plus en plus aux pays développés.
Face à cet état de fait, poursuit-elle, «nous devons absolument renverser cette tendance si nous voulons offrir à notre pays une ressource humaine apte à impulser notre développement économique, social et culturel». Par ailleurs, Mme Togola Jacqueline Marie Nana croit savoir que le thème de cette 4ème édition est plus que d’actualité dans notre pays, puisqu’il s’inscrit parfaitement dans le vaste chantier de la réconciliation et de la reconstruction nationale que le gouvernement est en train de réaliser. Aux dires du ministre, ce forum est une réponse à cette exigence développement qui impose que les capacités du monde littéraire soient exploitées au mieux pour promouvoir et soutenir la paix et la stabilité politique, le développement économique et la cohésion sociale. Malheureusement, «nous devons à l’évidence reconnaître que malgré son importance, le livre mobilise de moins en moins», a regretté le ministre. Et de poursuivre : «Au Mali, malgré la volonté politique affichée et les efforts importants consentis par l’Etat, la filière du livre et de l’éducation est encore faible et peu structurée.
Le défi que nous devons relever aujourd’hui est la création d’une véritable industrie du livre et une rofessionnalisation de cette filière». Dans le même sens, Mme Haïdara Aminata Sy, secrétaire général du ministère de la culture, s’est réjouie de la tenue de cette rencontre au Mali. Selon elle, cette édition s’inscrit dans un environnement particulier dont il convient de mesurer toute la charge symbolique au moment où notre pays a été durement éprouvé par les pires atrocités, les pires atteintes à la liberté d’expression et de création. «Au lendemain d’une telle crise, la tenue de la Rentrée Littéraire constitue une source de fierté et d’encouragement à l’endroit des initiateurs», a-t-elle déclaré. Rappelons que la rentrée littéraire est un grand rendez-vous qui se tient tous les deux ans. Elle est l’une des plus grandes rencontres du livre du Mali et de la sous-région, qui vise à consolider les liens historiques et fraternels entre les acteurs de la production littéraire de divers horizons.
Barké Cissé, stagiaire