Rentrée culturelle, artisanale et touristique 2016 Reconquérir le glorieux et riche passé du Mali

N'Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre malienne de la Culture du Mali. 2016

Le jeudi 18 février s’est tenue, au Centre international de conférence de Bamako, la rentrée culturelle, artisanale et touristique 2016. Présidée par Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, elle avait comme thème : «Renaissance de l’action culturelle». La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence des membres du gouvernement et d’une forte mobilisation de la famille de la culture malienne dans toute sa composante. Elle a pris fin par une exposition du savoir artistique et un déjeuner.

Le monde de la culture a encore fait preuve de son optimisme quant à la pertinence de ses efforts engagés sur le chemin de la paix et la réconciliation à travers la culture, l’art et le tourisme au Mali. À entendre Mme Ramatoulaye, la culture malienne ne s’est pas laissée mourir dans les turpitudes de la crise. «Non, la culture malienne n’est pas morte avec les successions de crise depuis bientôt une décennie. Non, la culture malienne n’a pas été réduite en cendres pour qu’elle veuille aujourd’hui renaître de ses cendres», a-t-elle lancé.

Pour le ministre Ramatoulaye, le thème : «Renaissance culturelle, artisanale et touristique» invite à une prise de conscience collective et au refus du peuple malien de voir ces secteurs mourir parce que vider de leur essence première. «Autant, nous voulons travailler à un retour plus dynamique de ces secteurs, comme sources de création de richesses, autant nous souhaitons un retour aux fondements de ces secteurs qui ont fait la grandeur et la renommée du Mali. La renaissance doit s’entendre comme notre lutte à reconquérir notre glorieux et riche passé culturel, artisanal et touristique pour conquérir, à nouveau, le monde», a-t-elle expliqué. Avant d’enchaîner : «Pour 2016, nous sommes ambitieux.

Cette ambition est marquée, en ce qui concerne la culture, par le retour souhaité de la Biennale artistique et culturelle, mais aussi par l’organisation du Triangle du balafon, de la Rencontre des chasseurs de l’Afrique de l’Ouest et du très attendu Marché des arts plastiques. Ces activités n’occulteront pas ce travail engagé pour la professionnalisation du secteur. Dans le domaine de l’artisanat et du tourisme, le Mali n’attendra plus de subir l’onde de choc de la crise ; le Mali se vendra par son savoir-faire au niveau national et international, par son savoir-être et par son authenticité nourrie dans une culture multiséculaire.»

Gabriel TIENOU