Renforcement de la construction de la paix Dioncounda propose la création d’une armée sous-régionale

 

Dans son exposé, il a d’abord rappelé ce qui s’était passé au Mali, la bonne marche de la Transition, la situation sécuritaire du pays et la tenue prochaine du scrutin présidentiel, prévu pour le 28 juillet.
Ensuite, il a développé les enseignements tirés de la crise. Il s’agit désormais pour le Mali, selon lui, d’avoir une armée disciplinée, républicaine et bien formée, pour faire face à des éventuelles menaces. Il s’agit également d’envisager de bâtir une armée sous-régionale, peut-être même africaine, prompte à réagir à tout moment aux menaces.

Ce n’est pas tout. Pour Dioncounda Traoré, la paix est tributaire de la bonne gouvernance, donc point de construction de la paix sans bonne gouvernance et sans développement. La paix est pour Dioncounsa la première infrastructure à bâtir, les autres viendront après. En outre, il a insisté sur le processus d’intégration, facteur de développement, d’entraide et de solidarité.
Pour terminer, le Président par intérim du Mali a déclaré « l’espoir est permis pour l’Afrique, pour la région sahélo-saharienne. Le Japon symbolise cette victoire ». La salle éclatera en applaudissements.

Au cours des débats, 32 intervenants (dont Blaise Compaoré, Macky Sall, Alassane D. Ouattara, Ben Salah des Comores, Mohamed Bazoum du Niger, le ministre français en charge de la Coopération, le représentant de l’UE, le Commissaire de l’UA en charge de la stabilité et de la paix…) ont abondé dans le même sens. Certains ont rappelé l’apport de leur organisme dans la crise malienne, d’autres ont soutenu que la force d’intervention africaine avait trop tardé à se mettre en place. Tous sont d’accord pour le renforcement des institutions, à travers le binôme sécurité – développement et « l’adaptation aux mutations du monde » pour reprendre le Président Macky Sall.

Auparavant, le Premier ministre nippon était intervenu pour annoncer une aide de 100 milliards de yens sur 5 ans, destinée au développement et à la formation de 200 personnes, pour le renforcement de la sécurité et la lutte contre le terrorisme au Sahel. Il a en outre, rappelé que c’était en janvier dernier, lors de la prise d’otages de plusieurs Japonais en Algérie, que son pays avait pris conscience du fait que la prospérité de l’Afrique passait par la stabilité du Sahel. C’est pourquoi il souhaite ardemment la paix et la stabilité dans cette région  et invite les Africains à travailler maintenant avec le Japon, ensemble, main dans la main, pour atteindre cet objectif.

Par ailleurs, la 5èmè conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) a pris fin le lundi 3 juin, sous la co-présidence du Premier ministre Abé et du Président en exercice de l’UA. Au cours des trois jours de discussions, l’accent a été mis sur la croissance de l’Afrique et deux documents importants ont été adoptés: la Déclaration de Yokohama 2013 et le Plan d’action de Yokohama 2013 – 2017. « Main dans la main avec une Afrique dynamique », c’est bien parti. La prochaine rencontre sera organisée dans un pays africain, continent sur lequel,  d’ici là, le chef de l’Exécutif japonais souhaite vivement se rendre.

Chahana Takiou, depuis Yokohama

Le 22 Septembre 2013-06-06 16:10:08