Après deux jours d’intenses travaux, les participants de la rencontre de Mopti sur la paix ont fait d’importes recommandations sur les causes réelles de la crise.
L’ensemble des acteurs concernés par la recherche de la paix et de la réconciliation nationale étaient réunis dans la région de Mopti du 2 au 3 mai 2017.
Il a été question des causes de la crise sécuritaire dans la région de Mopti, de dégager un consensus sur le dialogue en cours afin de parvenir à des solutions pacifiques à la cette crise sécuritaire.
Les participants ont aussi travaillé sur l’identification des acteurs clés autour desquels il est possible de construire la paix, de proposer des pistes de solutions à court, moyen et long termes et de sensibiliser les participants sur la cohésion sociale et le vivre ensemble des communautés de la région.
Durant les travaux, les participants ont traité de fond en comble les problèmes d’insécurité que connaissent la région et des propositions des pistes de solutions durables ont été faites. L’ultime objectif est de mettre fin à cette crise dans le delta intérieur du Niger.
S’agissant des causes de la crise sécuritaire dans les régions du Centre du Mali, elles ont été identifiées durant la rencontre. Des causes qui ont pour noms : mauvaise gouvernance, la non-exécution des décisions de justice, l’incivisme, les tracasseries inadmissibles, la monétisation des actes judiciaires et le délit de faciès.
S’y ajoutent la sous-scolarisation et l’analphabétisme, l’inadaptation et la non-application des textes relatifs à la gestion du foncier (code foncier, charte pastorale et la convention pastorale).
Au nombre des causes, il y a également le déficit de dialogue inter et intracommunautaire, l’intégrisme religieux, la pauvreté ambiante (le chômage des jeunes et le manque de ressources et de revenus). Ici, un accent a été mis sur la non-prise en charge des préoccupations du personnel des écoles coraniques.
Aux côtés de ses causes citées, on peut retenir les amalgames, l’absence de l’Etat et l’abandon des zones, la perte de confiance en l’Etat au profit des jihadistes estimés plus justes et protecteurs, le refus de négocier avec les jihadistes, la réponse militaire au détriment du dialogue.
En guise de recommandations, il a été demandé d’adapter les textes aux réalités sociales, de sanctionner les mauvais gouvernants, d’entreprendre avec la population locale une réforme fondamentale de la justice, la nomination des fonctionnaires sur la base de l’intégrité morale, de moraliser la délivrance des actes de justice, entre autres.
A. M. C.