Pour pallier toute pénurie de céréales durant le mois de carême cette année, le gouvernement a décidé d’exonérer 60 000 tonnes de sucre et de riz. Et, pour appuyer cette décision, il avait commandé 10 800 tonnes de sucre auprès de Sukala SA, qui devraient être mises sur le marché à quelques jours du début du jeûne. Pour constater si cette instruction a été respectée, Mme le ministre s’était rendue en visite à Sukala SA et à Dougabougou. Elle a constaté que la quantité demandée était disponible. Toujours dans la même optique, elle s’est rendu jeudi dernier dans les magasins des grands importateurs de céréales, pour voir par elle-même si le stock dans ces magasins pouvait couvrir tout le mois sacré. Cela, pour permettre à la population de passer le carême sans connaître de pénurie de riz et de sucre.
Au cours de la rencontre avec le CNP, Mme Sangaré a communiqué les prix convenus en partenariat avec les opérateurs céréaliers importateurs et les commerçants détaillants. Il s’agit de 550 FCFA pour les grossistes et 600 FCFA pour les détaillants, pour ce qui concerne le sucre, et de 330 FCFA pour les grossistes et 355 FCFA pour les détaillants, pour le riz. Selon le ministre, ces prix concernent le riz de consommation et le sucre subventionné.
«Pour éviter qu’il y ait confusion, nous avons demandé aux opérateurs céréaliers de donner 30 jours aux détaillants, afin qu’ils vendent ce qu’ils avaient en stock dans les boutiques», a-t-elle précisé, avant de dire qu’il n’y avait pas lieu de constituer des magasins cette année, pour la simple raison que les parties prenantes ont convenu d’un prix qui est le même sur tout le territoire national, de Kayes à Kidal. Elle a aussi souligné que tout commerçant qui violerait ces prix s’exposerait aux sanctions prévues par la loi. Celles-ci pourront aller de la fermeture des boutiques à la privation de liberté. Mme Sangaré Niamoto Bah assure, «on a suffisamment de stocks pour couvrir le mois».
En ce qui concerne les autres produits, comme le lait, la farine et l’huile, les renseignements dont on dispose au ministère de l’Industrie, des Investissements et du Commerce sont satisfaisants quant à la couverture du Ramadan. De son côté, le Président de la Coordination des commerçants détaillants, Hama Abba Cissé, s’est engagé, au nom de ses pairs, à vendre les céréales et les différents produits aux prix convenus. Et il a même averti que tout commerçant qui irait à l’encontre de ces mesures, en cas de sanction, devrait se défendre seul. Idem pour le Secrétaire général des commerçants détaillants. Tous les deux ont terminé en lançant un appel aux commerçants, afin qu’ils respectent les consignes et que nos populations passent un mois de carême paisible et sans difficultés.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 18/07/2011