Selon le décret n°0020/PM-RM du 17 janvier portant création d’un Cadre de concertation nationale et l’arrêté n°0037/MATD-SG de janvier portant composition du Cadre, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, au nom du gouvernement, a pris contact avec les formations politiques et des organisations de la société civile, y compris les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Volontariste pour les partis de la majorité, cette rencontre est qualifiée de farce pour bien des acteurs de l’opposition.
Dans l’optique d’un dialogue politique inclusif, le gouvernement a pris le décret n°0020/PM-RM du 17 janvier portant création du Cadre de concertation nationale et l’arrêté n°0037/MATD-SG du janvier portant composition du cadre. Selon l’arrêté, la formation politique du Cadre de concertation nationale est constituée de cinq ministres, 18 présidents de partis politiques et deux chefs de file des mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
Le ministre de l’Administration territoriale et de Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf a déclaré que la session inaugurale a pour principal objectif de prendre contact avec les formations politiques et les organisations de la société civile, y compris les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. « Nous formaliserons ce cadre règlementaire. Notre option se justifie pour discuter sur les réformes politiques et institutionnelles. Au cours du processus, deux formations seront mises en place. La formation politique donnera des directives à la formation des experts et validera les propositions de celle-ci. Toutes les décisions qui seront validées sont appelées des éléments probants de la participation de la classe politique dans l’organisation des réformes. Nous devrons chercher à être dans le temps, dans le processus. Les documents de base sont perfectibles et ont besoin d’être améliorés. L’objectif est de réunir ensemble les propositions, les éléments indispensables à une collaboration autour des réformes ».
Pour des acteurs politiques, cette initiative du ministre est de la farce. N’étant pas légitime, ce cadre ne peut prendre aucune décision souveraine. « C’est de la farce, de la médiocrité habituelle. Nous avons besoin d’une concertation nationale et d’un cadre d’échange », indique Kadidia Fofana.
Zan Diarra