Rencontre entre Adéma/ Pasj et Fare-An Ka Wuli Les deux partis soulignent la nécessité de….

Cette rencontre fait suite à celle rendue en mai 2014 par le parti Fare-An Ka Wuli à l’Adéma/Pasj. Au cours des échanges, il a été question pour les deux partis politiques d’exposer leurs points de vue sur la situation politique nationale, les pourparlers d’Alger, la gouvernance économique et financière, mais aussi sur les raisons de leur positionnement sur l’échiquier politique national.  Les  deux partis ont saisi l’occasion pour se féliciter de leur appartenance à la même idéologie politique, c’est-à-dire, la social-démocratie et aux larges points de vue sur tous les sujets, malgré leur positionnement politique actuel.

Après avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, le président des Fare, Modibo Sidibé, a donné la parole à son homologue de l’Adéma, Tiémoko Sangaré. Dans son intervention, le président par intérim de l’Adéma a souligné que, malgré leurs positionnements différents, s’il y a quelque chose qui constitue la trame de fond pour les deux formations politiques, c’est bien une communauté d’idées et de philosophie. Pour Tiémoko Sangaré, en faisant le choix de la majorité et de l’opposition, chacun des deux partis est convaincu que c’est l’option qu’il faut pour faire avancer les choses dans notre pays. Mais pour que cette option nous permette d’avancer les choses, dit-il, il faut approfondir la réflexion ; adapter les grandes notions au contexte actuel de notre pays.

Actualité nationale oblige, le président par intérim de l’Adéma a indiqué que son parti a fait le choix d’être dans la majorité et que cette position reste inchangée. «Aujourd’hui, nous évoluons dans le cadre de la Convention de la majorité présidentielle. C’est dans ce cadre que nous menons, avec les autres partis membres, des réflexions par rapport au problème du Nord. Il est important que les positions des forces vives soient communiquées aux négociateurs», a-t-il déclaré. Concernant toujours la situation nationale, il a reconnu qu’il y a des difficultés. Avant d’annoncer au président des Fare, la tenue de leur congrès le 27 mars prochain.

En réponse à l’exposé du président par intérim de l’Adéma, le président des Fare, Modibo Sidibé, a déclaré  ceci : «Nous sommes dans l’opposition. Nous sommes dans la construction d’une alternative politique crédible». Et de poursuivre : «Dans l’expression de nos points de vue qui peuvent être critiques, qui peuvent parfois apprécier les choses qui sont faites par le gouvernement, mais dans le temps de la République et de la démocratie, nous avons notre culture».

Il a rappelé que depuis le 13 mai 2014, il y a beaucoup de choses qui se sont passées dans notre pays. «Vous et moi, ne nous attendions pas qu’on ait les événements des 17 et 21 mai qui ont été tragiques pour notre pays, parce que nous avons perdu une présence que nous avions à Kidal, mais aussi des hommes. Nous avons fait des communiqués, l’un sur le 17 mai, la visite du Premier ministre pour indiquer que c’est bien, on peut aller voir l’administration partout, mais qu’on doit juger de l’opportunité de certaines choses. Cela n’a pas été et nous avons condamné. Nous avons condamné aussi la réaction que le Mnla a eue à cette occasion. Nous n’avons pas été sur la même longueur d’onde que vous au niveau de la majorité présidentielle. C’est pourquoi, c’était l’une des premières actions communes de l’opposition pour déposer une motion de censure», a expliqué Modibo Sidibé.

Dans un 2ème temps,  selon le président des Fare,  son parti a indiqué au gouvernement qu’il n’a pas de vision de façon générale et singulièrement pour la question du Nord. «Nous souhaitons que le président de la République conforte les forces armées et de sécurité, prenne l’initiative d’une grande mobilisation des Maliens au-delà des couleurs et des positions pour faire émerger le Mali», a-t-il martelé.

Concernant les négociations, Modibo Sidibé a fait savoir qu’en plus de la ligne rouge fixée par le gouvernement, sa formation politique a également noté la non-spécificité de quelques régions que ce soit. «Nous disons que s’il faut rebâtir le Mali, c’est dans la République et dans la démocratie», a-t-il souligné. La rencontre s’est déroulée dans une atmosphère conviviale.

Diango COULIBALY

Source: Le Reporter 2015-01-28 00:06:54