Annoncé pour janvier, ensuite février, puis mars, le changement de l’équipe gouvernementale aura finalement lieu incessamment. Le président de la République va procéder à un remaniement d’ici le week-end puisque l’actuel Premier ministre a présenté sa démission mardi après que les députés de la majorité ont demandé un changement du gouvernement à IBK.
L’organisation de la Conférence d’entente nationale avait été fixée comme le cap pour la mise en place d’un nouveau gouvernement. Une annonce relayée par plusieurs sources proches du président de la République qui a promis la présence d’au moins de 30 % de femmes comme exigé par la loi n°2015-052, adoptée par l’Assemblée nationale le 18 décembre 2015 accordant 30 % des postes aux femmes dans les instances électives et nominatives.
IBK voudrait une nouvelle équipe ce week-end et certaines sources assurent que le Premier ministre a démissionné mardi et le nouvel attelage monté avant la fin de la semaine. On annonce aussi un grand chamboulement avec le départ de plus de dix ministres.
Tout laisse croire que l’actuel ministre de la Défense et des Anciens combattants et surtout 1er vice-président du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti présidentiel) et non moins directeur de campagne du candidat IBK en 2013, Abdoulaye Idrissa Maïga, sera le prochain chef du gouvernement.
En tout cas, le président n’a plus de choix puisque pour la première fois depuis le début de son mandat, les députés de la majorité présidentielle l’ont sommé mardi de changer de gouvernement. Il a fallu deux heures de discussion pour qu’ils renoncent d’ailleurs à leur motion de censure. Les élus de la nation du camp présidentiel voulaient ainsi sanctionner l’équipe de Modibo Kéita pour son incapacité à désamorcer les nombreuses grèves principalement celles de la santé et du secteur de l’éducation.
Quant aux nouveaux arrivants, on parle principalement de Michel Sidibé aux Affaires étrangères et du retour de l’ancien ministre de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly. Quant aux ministres chefs de partis, à 15 mois de la présidentielle de 2018, IBK ne prendra pas le risque de les limoger. Même si certains comme le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo pourrait changer de portefeuilles et on l’annonce à la tête d’un département de l’Education ou à l’Environnement.
Aux dernières nouvelles, les jeunes candidats à la présidentielle de 2013 veulent eux aussi « participer à la gestion du pays ». En fin de compte, on croise les doigts.
Malick Diallo