A l’exception du parti Sadi qui a décliné l’offre pour rester en cohérence avec ses prises de position depuis 2007, tous les autres partis même ceux de l’opposition ont fait leur entrée au gouvernement. Parmi ces opposants, figure Dr. Bokary Treta du Rassemblement pour le Mali (de l’ex-Premier ministre, Ibrahim Boubacar Kéita), nommé ministre de l’Elevage et de la Pêche. Djiguiba Kéita, secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (de l’ex-ministre Tiébilé Dramé), est le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports.
Selon de nombreux observateurs, ces entrées se justifient par les difficultés que connaissent les partis d’IBK et de Tiébilé Dramé depuis plusieurs années comme cela se constate à travers leurs résultats des dernières élections. « Le RPM et le Parena n’ont pas le choix : soit ils rentrent au gouvernement pour se constituer un fond de guerre, soit ils disparaissent du landernau politique », nous a confiés un ancien leader du parti du Tisserand qui a du mal à dissiper ses ennuis financiers. Le seul avantage à tirer du retour du RPM et du Parena, c’est que ces opposants vont maintenant se taire.
Mais, du côté de l’Assemblée nationale, précisément dans le groupe parlementaire dit de l’opposition, composée du Parena et du parti Sadi, il y a vraiment aujourd’hui une véritable gêne. Le leader de cette coalition, l’honorable Oumar Mariko reconnaissait que « la situation n’est pas facile à gérer. Normalement, ils ne sont plus de l’opposition ». Une situation très compliquée qu’il promet de « gérer jusqu’à la fin du mandat et après, chacun prendra son chemin ». Les difficultés de ce couple désormais forcé apparaîtront déjà lors du vote de la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 08/04/2011