Ces déclarations ont été faites le 2 juin dernier, lors de la clôture de l’atelier d’échanges sur le fichier électoral, au Centre international de conférence de Bamako. Ces affirmations prouvent que le gouvernement a pris en compte la volonté de l’écrasante majorité de la classe politique qui s’était vigoureusement prononcée pour le fichier électoral issu Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC), pour les élections générales de 2012. Le ministre avait indiqué aussi : ‘’ Les travaux du RAVEC vont se poursuivre inexorablement pour doter notre pays d’un fichier d’état civil fiable pouvant répondre à toutes ses applications. 0ui, l’enrôlement va se poursuivre dans sa phase de pérennisation pour la prise en charge des nouvelles naissances et des citoyens non encore enrôlés.
‘’ La prise en compte de la volonté de la majorité est une règle incontournable en démocratie pluraliste, pour ne pas créer l’instabilité. C’est à ce titre que le ministre est aujourd’hui fermement convaincu de la nécessité d’associer les partis politiques dans le processus électoral. A ce effet, Kafougouna Koné leur a assuré : ‘’ le groupe de travail que vous avez proposé sera formé incessamment pour soumettre à notre appréciation les actions devant être conduites afin de construire une liste électorale fiable d’ici la révision ordinaire du mois d’octobre 2011. ‘’ Il a ajouté que le contrôle de cette liste électorale par les partis politiques apparaît comme une nécessité absolue. Aujourd’hui, a-t-il dit,
‘’ il s’impose à nous et tout de suite de réunir le comité d’experts chargé de la relecture de la loi électorale, afin de l’introduire dans le circuit d’approbation dans les meilleurs délais. ‘’ Enfin, a-t-il souligné, les autres mesures d’accompagnement allant dans le sens d’une amélioration des documents électoraux, tels que les bulletins de vote, une meilleure configuration des bureaux de vote, en vue du rapprochement de l’électeur de son bureau, seront mises en œuvre.
Dès l’ouverture de l’atelier, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales avait rappelé que les rencontres du cadre de concertation ne pouvaient être dépeintes en affrontement entre le gouvernement et les partis politiques. Elles doivent, avait-il affirmé, faire place à la compréhension, la complémentarité en faveur d’actions communes ayant pour seul objectif la stabilité politique de notre pays. Dans la salle de presse du Centre international de conférence, il avait, à l’occasion, déclaré : ‘’ cette salle est notre Toguna, j’allais dire notre Vestibule, notre Arbre à palabres… ‘’ C’est dire aujourd’hui que l’administration ne compte pas travailler en vase clos.
Baba Dembélé
Le Républicain 06/06/2011