RELANCE DU Service national des jeunes (SNJ) : La victoire de la conviction et de la persévérance

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Le Service national des jeunes (SNJ) est opérationnel depuis cet historique 29 août 2018 ! Ce jour, en effet, les 600 futurs bons citoyens et grands patriotes ont pris le départ pour la formation commune de base à Bafo, dans la région de Ségou. Un départ qui marque la concrétisation de sa relance tant souhaitée et enfin décidée par le conseil des ministres du 2 novembre 2015. Une initiative qui va inexorablement contribuer à la construction citoyenne et à l’éveil patriotique des bénéficiaires. Cette cohorte est désormais engagée sous les couleurs nationales avec comme devise « Apprendre – Servir – Défendre » !

Pour cette reprise, hommage doit être rendu à l’Amicale des anciens du Service national des jeunes (AMA-SNJ). Sous la conduite de Drissa Guindo (actuel secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne), cette association avait fait de cette relance une question d’honneur, un engagement patriotique.

Ils sont rares aujourd’hui les cadres qui se battent pour leurs opinions, leurs convictions au point de vouloir tout sacrifier pour cette cause. Et, cela, quelle que soit leur pertinence pour le service ou la patrie. Drissa Guindo est de ce cercle fermé des citoyens de conviction. L’homme n’a jamais caché sa conviction que le changement des mentalités ne sera pas possible sans réarmement moral et citoyen de la jeunesse. Conscient que le SNJ est le meilleur tremplin pour parvenir à ce but, il a fait de la reprise de ce service national un défi personnel.

Le Directeur national de la jeunesse qu’il fut n’a pas mis du temps à convaincre tous les anciens du SNJ de se rallier à la cause. Il s’en est suivi un long et éprouvant combat à travers des campagnes d’information, de sensibilisation et de lobbying politique pour faire adhérer les décideurs, la société civile, notamment les regroupements de jeunes.

Une relance dont le Mali a plus que jamais besoin car avoir une base réelle et efficace de réservistes est un atout important pour la défense de l’intégrité territoriale. D’autant plus que les jeunes et les anciens sont mobilisables pour défendre le pays. «Je suis disponible à servir en toute circonstance et en tout lieu les intérêts supérieurs de mon pays», rappelle souvent Drissa Guindo avec une indiscutable détermination, une farouche volonté qui donne tout son sens à la devise du SNJ.

Sans compter que l’incivisme, l’oisiveté, l’absence d’amour pour la patrie… sont de nos jours à la base de la plupart des fléaux (délinquance, corruption, insécurité, extrémisme violent, violence conjugale…) auxquels la société malienne fait face aujourd’hui.

Au finish, les autorités politiques ont compris que la relance du SNJ est indispensable pour parfaire la formation physique, morale et intellectuelle des jeunes en vue de leur participation active au développement social, culturel et à la défense du territoire national.

Le Mali avait plus que jamais fortement besoin de ce cadre pour donner un nouveau cap, plus ambitieux et plus sain, à la construction citoyenne. Ne serait-ce que pour se doter, pour l’après-crise, d’un important vivier de jeunes patriotes à cheval sur les valeurs profondes de la République et des ressources socioculturelles et morales qui ont toujours fait la grandeur du Maliba.

Les pouvoirs publics ont institué, par le décret du 15 août 1983, le Service national des jeunes (SNJ) afin de parfaire l’éducation et la formation civique et professionnelle des jeunes recrues de la Fonction publique. Malheureusement, cette noble initiative patriotique a été suspendue le 20 avril 1991 au lendemain de l’insurrection populaire qui a mis fin à la dictature du parti unique. Vingt-sept ans après sa suspension, le SNJ renait de ses cendres grâce à la volonté et à la conviction des hommes et des femmes comme Drissa Guindo et son redoutable bataillon d’anciens du service.

De sa création jusqu’à sa suspension, le SNJ a formé huit contingents dont six réguliers et deux spéciaux. Ce qui donne un effectif total de 6 635 éléments. Autant de réservistes pour les FAMa et de soldats du développement.

Face à de nombreux fléaux comme l’incivisme et l’absence de fibre patriotique, nous étions nombreux à avoir compris que l’arrêt du SNJ a été une erreur. Heureusement que les anciens se sont battus pour la corriger et rétablir cette école de la citoyenneté et du patriotisme. Qui vise, entre autres, la formation au civisme et le don de soi au service de la nation ; la promotion de l’attachement et du dévouement des jeunes à leur pays et à la collectivité ; le développement de l’esprit de camaraderie, d’unité et de cohésion sociale chez les jeunes ; la contribution à la lutte contre la dépravation des mœurs, la criminalité et l’insécurité, etc.

En plus de la formation militaire commune de base, la nouvelle formule assure aux bénéficiaires une formation professionnelle et technique adéquate en vue de leur insertion socio-économique et le développement de leurs aptitudes physiques et mentales. Cette décision s’inscrit en droite ligne du projet de société du président Ibrahim Boubacar Keïta déterminé à investir dans la jeunesse pour la promotion de l’esprit de civisme et de socialisation des jeunes.

L’AMA-SNJ, avec ses soutiens, a gagné le pari du rétablissement en affichant une conviction inébranlable ! Aux bénéficiaires de relever le défi de l’engagement citoyen et patriotique en donnant le meilleur d’eux-mêmes afin de bénéficier de tous les avantages des formations militaire et professionnelle gracieusement offertes par la Nation !

Moussa Bolly

DRISSA GUINDO, SECRETAIRE GENERAL DU MJECC : Une ascension ancrée dans le travail et la conscience professionnelle

D’animateur local de jeunesse au fauteuil de secrétaire général du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, en passant par celui de directeur national de la jeunesse, Drissa Guindo peut être fier de son parcours. Une ascension qui ne doit rien à la connivence, à la complaisance ou à la  compromission. Mais, au travail, au dévouement, à l’intégrité morale et à une conscience professionnelle aiguë. Inspecteur de la jeunesse rigoureux et intègre, il est l’un des meilleurs experts sur lesquels le gouvernement peut miser pour concrétiser l’engagement du président IBK de consacrer son second mandat à la jeunesse.

 

Cadre compétent et d’une loyauté à toute épreuve, meneur d’hommes, Drissa Guindo a été nommé secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne (aujourd’hui ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne) par le conseil des ministres du vendredi 29 juillet 2016. Tous ceux qui connaissent cet homme pieux et de conviction sont unanimes à reconnaitre que c’est une « promotion méritée » par ce colonel de réserve (il dirige 6000 réservistes de l’AMA-SNJ) qui prend ainsi du galon dans sa brillante carrière.

Professeur à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), il a consacré presque toute sa carrière à la promotion et au développement de la jeunesse au Mali, en Afrique et dans l’espace francophone. Acteur engagé, il a été témoin de la gestion et de l’évolution de la problématique Jeunesse dans toutes ses composantes et dans toute sa transversalité.

Spécialiste de la sociologie de la jeunesse, Drissa Guindo maîtrise l’élaboration des stratégies d’animation tenant compte des objectifs en matière de politique nationale des jeunes et des modules de formation à dispenser. Agent à la Direction régionale de la jeunesse et des sports, des arts et de la culture (1990), il a été chef de service de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture du cercle de Niafunké, dans la région de Tombouctou, avant d’être nommé directeur du Carrefour des jeunes à Bamako de 2001 à 2004.

En 2003, il a été coordinateur du Fonds d’insertion des jeunes (FIJ) et du Fonds d’insertion pour la fabrication du matériel d’animation sportive (FIFMAS) avant d’être nommé directeur national de la jeunesse une année plus tard. Depuis 2002, ce cadre chevronné et grand pédagogue est chargé de cours de « Sociologie de la jeunesse, Activités socio-éducatives et Education permanente » et « Institutions nationales et internationales chargées de la jeunesse » à l’INJS de Bamako.

Le choix porté par le ministre Amadou Koïta sur Drissa Guindo est donc loin d’être fortuit. D’abord, parce que les deux hommes se connaissent pour s’être côtoyés au ministère de la Jeunesse et des Sports en tant que chargé de mission, pour le premier, et directeur national de la jeunesse, pour le second. Ensemble, ils ont déjà mené bien des chantiers de portée patriotique à l’exemple des « Vacances citoyennes ». Un choix d’autant judicieux que la Direction nationale de la jeunesse (DNJ) est la colonne vertébrale de ce département.

Cadre vertueux, Drissa Guindo est surtout un meneur d’hommes, un véritable chef d’orchestre, un leader qui aurait pu faire aussi carrière dans la diplomatie. De l’animateur de jeunesse au corps des inspecteurs chevronnés, il a franchi allègrement les échelons pour s’imposer aujourd’hui comme un expert qui aurait pu aspirer à une brillante carrière de consultant international s’il n’était pas autant attaché à la patrie.

 

Engagé pour la reprise du SNJ

 

A son actif, l’élaboration d’une politique nationale de promotion de la jeunesse (PNPJ) rapidement devenue un dynamique cadre de décision et d’initiation des programmes et projets en faveur des jeunes. Grâce à sa clairvoyance et à son engagement, il a réussi à insuffler du sang neuf au mouvement pionnier et à redonner vie aux Camps de jeunesse, notamment à Toukoto (Kayes) et à Soufouroulaye (Mopti). Son expertise a été aussi déterminante dans la concrétisation des projets comme le Centre national de promotion du volontariat au Mali (CNPV), le Projet Jeunes à Sogoninko, la réhabilitation de la Maison et du Carrefour des jeunes à Bamako.

Le « jeune » Guindo a aussi permis aux jeunes maliens de mieux profiter des initiatives comme le Programme d’appui à la jeunesse malienne (PAJM), une recommandation du 23e Sommet Afrique-France tenu à Bamako en décembre 2005. Ce programme a permis à 600  jeunes d’être formés à l’entrepreneuriat. Il a favorisé le financement de 320 projets de création et de développement de micro-entreprises. Sans compter l’accompagnement et le soutien financier de 62 associations de jeunes et le financement de projets pour le renforcement des capacités pour 100 millions de F CFA.

Chevalier de l’Ordre national du Mali depuis janvier 2009, il préside l’Amicale des anciens du Service national des jeunes (AMA-SNJ). Elément du 4e contingent du SNJ, il a fait sa formation militaire en 1988 et 1989. On comprend alors pourquoi il s’est longtemps battu pour la réinstauration de ce service indispensable au réarmement moral et patriotique des jeunes. Une nécessité impérieuse avec la crise multidimensionnelle que le Mali vit depuis janvier 2012.

En tant qu’acteur du développement de la jeunesse, Drissa Guindo est conscient que le SNJ est un tremplin permettant aux jeunes de se familiariser avec l’effort, la force mentale, les valeurs morales, le civisme, la discipline, la rigueur, la conscience professionnelle… indispensables à l’édification d’une nation forte et unie. C’est pourquoi, le 28 juin 2016, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi portant institution du Service national des jeunes par 102 voix pour, 0 contre et 0 abstention.

L’expérience et la compétence comme atouts

 Même s’il cultive à souhait la discrétion et l’humilité, le Secrétaire général du MJECC est un grand expert de la problématique Jeunesse au Mali et dans l’espace francophone, notamment la CONFEJES (Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le français en partage).

Jovial et courtois, El Hadj Drissa Guindo a le don d’obtenir le meilleur rendement possible de ses collaborateurs sans jamais les rabaisser, les vexer ou les humilier. «Drissa est un cadre exceptionnel qui respecte tout le monde sans exception. Jamais en colère et toujours disponible, il met ses collaborateurs à l’aise pour obtenir le meilleur d’eux. Et socialement, il est formidable. Objectivement, peu de gens vous diront du mal de lui sur les plans professionnel et social», témoigne un agent de la Maison des jeunes.

Pendant notre passage au ministère de la Jeunesse et des Sports (2007-2014), il était l’un de ceux qui nous ont sincèrement aidé dans notre mission car conscient de l’importance stratégique de l’information et de la communication dans la réussite de toutes les initiatives de développement. Face à la faiblesse des budgets alloués à certaines de ses activités, « Tonton Drissa » n’hésitait pas souvent à mettre la main à la poche pour nous permettre de mieux communiquer sur celles-ci.
Très sollicité et écouté, il est respecté par les autorités, les partenaires techniques et financiers et les leaders des organisations de jeunes pour son expertise et son analyse jamais habillées par des ambitions politiques ou des considérations personnelles.

C’est dire qu’à bientôt 55 ans, Drissa Guindo (né le 6 août 1964 à Kayes) ne manque pas d’expérience et d’atouts pour assumer efficacement son statut de… cheville ouvrière et traduire en actes concrets l’engagement du président Ibrahim Boubacar Keïta à consacrer son second mandat aux jeunes !

Moussa Bolly