Les mines sont, à l’exception de quelques unes, éloignées des zones du territoire affecté par les conflits armés mais le climat général préoccupant peut influer négativement sur le secteur. L’activité minière est, en effet, dominée par les capitaux étrangers et emploie nombre d’expatriés. Depuis l’éclatement de la crise, ceux-ci s’en vont.
La fuite de cette expertise freine les recherches et empêche la poursuite des activités minières, notamment les forages, indispensables à la découverte de gisements, a expliqué Ibrahim Kantao, administrateur à la Société des mines d’or de Kalana (Somika). Le cas de la Somika est beaucoup moins grave que la situation vécue par la société Mali-Manganèse basée à Ansongo.
Selon son directeur général, Abdou Diarra, le site de l’entreprise est devenu le QG des mouvements rebelles. « Nous avons perdu toutes nos installations. Nos activités sont à l’arrêt depuis fort longtemps. L’on ne peut plus parler de recherche puisqu’il n’y a plus d’investissements. L’Etat n’existe plus dans ses zones. Notre survie dépend de la restauration de l’autorité de l’Etat dans cette zone », a souligné Abdou Diarra.
Le ministre a réitéré la détermination et l’engagement du gouvernement à recouvrer l’intégrité du territoire. Il a promis à ses interlocuteurs de s’employer à préserver un secteur qui constitue l’un des piliers de l’économie nationale. Ahmadou Touré a demandé aux opérateurs de poursuivre leurs investissements, de promouvoir davantage le sous-sol malien.
« Le discours d’aujourd’hui est un discours d’apaisement. Soyez à l’aise dans le travail que vous faites. Continuez à promouvoir nos richesses. Persuadez les investisseurs de venir dans notre pays. Le gouvernement travaille à retrouver la stabilité dont jouissait le Mali », a-t-il promis.
Le ministre Touré a préconisé la promotion des compétences nationales pour éviter la fuite d’expertise qui affecte considérablement le secteur aujourd’hui. Un discours largement partagé par les opérateurs miniers qui ne cachent plus leur soulagement après les échanges avec leur ministre.
B. D
L’ Indicateur Du renouveau 16/05/2012