Brandie avec exigence par l’UNTM de Yacouba Katilé, lors de la célébration du 135e anniversaire de la fête du Travail, la prise en main par le Gouvernement de Transition des salaires des travailleurs de la Comatex-SA ainsi que le redémarrage de sa production demeure au point mort. Et ce, malgré les promesses du PM et de son ministre du commerce et de l’industrie.
En effet, en visite à Ségou en novembre 2021, le chef du gouvernement de Transition, après avoir expliqué aux travailleurs que le centre de gravité d’un pays est son peuple, a annoncé la décision de son gouvernement d’octroyer 600 millions pour éponger les arriérés de salaire des travailleurs du géant textile. La somme en question était bloquée dans un compte bancaire par le ministre depuis un mois auparavant, selon le PM. Le gouvernement, afin d’éviter que l’argent en question ne rate sa destination, devait la virer dans les comptes bancaires respectifs de chaque bénéficiaire, avait expliqué Choguel, en rassurant les travailleurs de la relance très prochaine de la Comatex S.A.
Et pour couronner le tout, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a profité d’une conférence sur la vie chère pour faire le point sur la situation de la Comatex S.A. Selon ses explications, le gouvernement multiplie les initiatives visant à accélérer le processus de redémarrage des activités de la compagnie. Et d’assurer qu’au plan institutionnel, l’Etat, à travers le département de l’Industrie et du Commerce, était en concertation avec la société COVEC dans le cadre d’une reprise de ses actions par cette dernière. De même, au plan de l’équilibre financier, l’Etat promet d’apportera un appui global de 4,6 milliards pour le remboursement des dettes d’exploitation et des dettes sociales. C’est à cette fin qu’il avait été décidé de mettre en place une administration provisoire chargée de reprendre les aspects sociaux et de procéder à la relance des activités.
Seulement voilà : quatre mois après, les travailleurs de la Comatex S.A attendent toujours la concrétisation de ces promesses annoncées par le chef du gouvernement en personne. Jusqu’à preuve du contraire, ils n’ont senti aucun mouvement financier au niveau de leurs comptes bancaires respectifs et d’aucuns commencent à se demander s’ils ne sont pas les victimes d’un marchand d’illusions.
Amidou Keita
Source: Le Témoin