Le bureau de l’UNESCO à Bamako, en collaboration avec le ministère de la Culture, et l’appui logistique de la MINUSMA, organise, les 14 et 15 mars 2017, au centre de conférence Maeva Palace de Bamako, la Conférence internationale sur les enjeux et défis liés à la protection du patrimoine culturel en zones de conflit.
Cette grande rencontre qui se tiendra, quatre ans après le lancement des travaux du programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, aura pour objectif de restituer de manière exhaustive les résultats du programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali aux fins d’évaluer les impacts et de dégager les perspectives dans le but d’éclairer les stratégies publiques et d’inspirer les actions de la gestion durable et efficiente des biens culturels.
Prendront part à cette conférence plus d’une centaine de participants venus d’une quinzaine de pays composés : d’experts nationaux et internationaux, des représentants des communautés locales, la société civile, les représentants des partenaires techniques et financiers du programme et les représentants de la presse nationale et internationale. Cet évènement sera aussi l’occasion d’inaugurer l’exposition photos sur les activités réalisées dans le cadre du programme de réhabilitation du patrimoine culturel et sauvegarde des manuscrits anciens du Mali.
Rappelons qu’en 2012, suite à l’occupation des régions septentrionales du Mali par des groupes armés, le patrimoine culturel, dans ses composantes matérielles et immatérielles, a été mis en danger. Cependant, selon un communiqué de l’UNESCO, les quatre sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, notamment la ville de Tombouctou, ont été particulièrement endommagés dont quatorze sur seize mausolées et le monument de l’indépendance à l’effigie d’El Farouk ont été détruits ; la porte de la mosquée Sidi Yahia, considérée comme sacrée par les habitants, a été arrachée et endommagée ; environ 4203 manuscrits anciens ont été brûlés ou volés; et les mosquées de Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia ont souffert du manque d’entretien pendant cette période. Face à ces graves atteintes, indiqua le document, le Gouvernement du Mali à travers le ministère de la Culture, et l’UNESCO ont initié des actions d’envergure, afin de mobiliser la communauté internationale.
A l’en croire, le 18 février 2013, une réunion internationale d’experts a été organisée au siège de l’UNESCO à Paris et a abouti à l’adoption d’un « Plan d’action pour la réhabilitation du patrimoine culturel et la sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ». Alors, dira le communiqué, la présente conférence fera donc le point, entre autres, sur l’état de mise en œuvre de ce plan d’action, les principales activités menées, les bonnes pratiques relatives au rôle de la culture dans la construction de la paix et de la cohésion sociale et les propositions d’actions pour une meilleure dissémination des résultats du programme. Selon le communiqué, ladite conférence permettra également d’envisager les perspectives pour la deuxième phase du programme avec un accent particulier sur la recherche scientifique et la valorisation des manuscrits anciens.
Moussa Dagnoko