Organisé par Ecodel, en collaboration avec la Direction régionale des Eaux et Forêts de Mopti, cet atelier avait pour objet de présenter le rapport d’avancement N° III pour recueillir les observations et propositions afin de renforcer l’implication des partenaires, les autorités et structures au niveau régional dans la réalisation de l’étude. C’était en présence de Marina Isabelle G. Bamabara représentant l’Agence Japonaise de Coopération Internationale Jica Sénégal, le représentant du Gouverneur de la région de Mopti, M. Moumouni Damango Conseiller au gouvernorat, le représentant de la Direction Nationale des Eaux et Forêts.
Le gouvernement du Mali à travers le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale(Jica) ont signé, le 04 Décembre 2009, une convention pour l’étude sur la conservation du Delta pour une période de quatre ans allant d’avril 2010 à mars 2014. Ainsi la Jica a mandaté Ecodel pour la réalisation de cette étude qui concerne quatre secteurs de développement : l’agriculture, l’élevage, la pêche, forêts et environnement. L’objectif de cette étude est d’élaborer un Schéma Directeur (S/D) et un Plan d’Action (P/A) permettant la conservation du Delta du Niger à travers l’utilisation rationnelle des ressources naturelles.
Mais aussi opérer un transfert de technologies afin de renforcer les capacités des homologues maliens des populations bénéficiaires dans la zone de l’étude. La zone ciblée par l’étude est le cercle de Mopti , en République du Mali couvrant une superficie de 730 000 ha pour une population de 380 000 habitants répartis entre quinze communes dont une commune urbaine Mopti. Cette étude est repartie en deux phases : études diagnostic de base de la zone ciblée et mise en œuvre des projets pilotes. La phase des projets pilotes est en cours depuis avril 2011 comprenant des missions de terrain et des ateliers de formation. L’analyse du diagnostic de base a permis d’identifier quatre défis auxquels le Delta Intérieur du fleuve Niger est confronté : la baisse du niveau d’eau, la diminution de la flore et de la faune, la dégradation des sols et le manque d’utilisation rationnelle des ressources naturelles.
Pour relever ces défis, les mesures et les activités envisagées seront réalisées à travers des projets pilotes dans les 6 sites candidats retenus comme sites de test qui sont : Teby, Wandiaka, N’gomi, Manako, Diambacourou et Korientzé. Parmi ces projets pilotes figurent deux projets pilotes au niveau de l’agriculture : l’aménagement des terres dégradées et l’utilisation efficace et efficiente des terres dans le Delta. Pour la pêche, c’est l’aménagement des environs des marres (plantations et surcreusement), l’utilisation efficiente des produits halieutiques (transformation du poisson), la réduction de l’utilisation des engrais chimiques et la gestion rationnelle des ressources halieutiques, associant les techniques traditionnelles et modernes. Il est prévu l’élevage des vers de terre pour amorcer la lutte biologique contre les plantes aquatiques nuisibles et l’expérimentation des cultures sèches à partir du mois de mai jusqu’à juillet. Dans le domaine de l’assainissement deux projets pilotes sont envisagés : la gestion des déchets liquides et solides ainsi que la réalisation des latrines et puisard dans les villages situés le long du fleuve.
Synthèse B. Daou
Le Républicain 17/10/2011