Le Secrétaire général adjoint aux opérations de Paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, a achevé vendredi dernier une visite de six jours au Mali (17-22 janvier 2021).
Un séjour qui lui a permis de s’imprégner des défis à relever aussi bien par rapport à la lutte contre le terrorisme et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR) que pour la réussite de la transition politique en cours.
«L’objectif de la Minusma au Mali est avant tout politique» !
C’est ainsi que le Secrétaire général adjoint aux opérations de Paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix qui a achevé vendredi dernier (22 janvier 2021) une visite de six jours au Mali, justifie «l’inefficacité» reprochée à la mission onusienne dans notre pays.
«Le mandat des casques bleus est robuste.
La question c’est, d’abord, de continuer à améliorer l’outil que constituent, pas seulement les capacités militaires, mais les missions dans leur ensemble…
L’objectif n’est pas militaire, il est d’abord politique», a-t-il confié à nos confrères de RFI dont il était l’invité dans la matinée du vendredi dernier.
Et de rappeler, «les casques bleus constituent un instrument pour aider à atteindre cet objectif politique, avec la protection des civils qui est évidemment l’une de nos préoccupations quotidiennes, de nos objectifs quotidiens».
Pour ce qui est de l’éventualité d’une négociation avec des jihadistes maliens, Jean-Pierre Lacroix pense qu’il revient avant tout aux autorités maliennes de s’assumer en la matière.
«D’abord, c’est de la responsabilité des autorités maliennes de le définir, de le déterminer.
Cela pose beaucoup de questions et notamment savoir s’il y a des groupes ou des éléments de groupes jihadistes ou terroristes qui peuvent être amenés ou encouragés, ou vouloir venir à la table des négociations», a-t-il répondu.
Pendant son séjour de six jours, le Secrétaire général adjoint aux opérations de Paix des Nations unies a rencontré les responsables de la transition politique ainsi que la classe politique et la société civile.
Il a été principalement question de la Transition, de l’inclusivité des réformes à mener en dix-huit mois, ou du moins en quatorze mois maintenant.
A la question de savoir s’il pense que l’on peut tenir les élections dans quatorze mois, il a eu une réponse ambiguë même si nous pensons qu’il n’a pas implicitement écarté une prolongation de la Transition si cela s’avère indispensable.
«Je crois que c’est important de tenir ces délais», a-t-il répondu dans un premier temps.
Et de reconnaître «bien sûr, c’est ambitieux, mais il y a toujours une vertu propre dans les délais ambitieux.
Cela met la pression et permet de faire avancer les choses, probablement à un rythme plus soutenu».
Mais, a-t-il poursuivi, ce qu’il faut, «à mon avis en tant que partenaire, c’est de nous mobiliser pour tout faire pour que ces objectifs ambitieux soient tenus».
Autrement, il faut tout faire pour respecter le délai de 18 mois pour la Transition.
Mais, à l’impossible nul n’est également tenu.
Surtout quand il s’agit de doter le pays de textes et d’institutions crédibles au terme d’élections transparentes !
Naby