Les récents événements survenus à Kidal, occasionnés par la visite du Premier ministre Moussa Mara, ont poussé les femmes du Mali à lancer un appel à l’arrêt des violences et à la paix. Ainsi, c’est avec un sentiment d’angoisse et de tristesse qui se lisait sur leurs visages que les femmes du Mali, à travers leur porte-parole, Mme Traoré Oumou Touré et non moins présidente de la Coordination des associations et organisations féminines (Cafo), ont estimé que la situation qui prévaut à Kidal interpelle tout le monde.
Selon ces femmes, notre pays est face à son destin et ne peut être sauvé que par ses enfants. Elles ont aussi profité de cette rencontre pour dire non à la guerre, à la violence, à la destruction de vies humaines et aux pillages, à la division et à l’exclusion, à l’utilisation des femmes et des enfants comme boucliers humains. Par contre, elles se disent favorables à l’union sacrée, à l’unité dans la diversité, à la négociation, à la réconciliation, à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale, à un retour définitif de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, au retour des enfants à l’école et à la liberté.
Aussi, très déterminées à œuvrer sans relâche pour un retour définitif de la paix dans notre pays, les femmes ont souhaité qu’à l’issue de cet appel, chacun revienne à la raison pour la reconstruction de notre pays. Elles ont également exhorté leurs sœurs du Mali, collectivement comme individuellement, à se mobiliser au sein d’un mouvement féminin solidaire pour appuyer nos plus hautes autorités dans leur détermination à sauvegarder l’unité nationale et la paix. L’occasion était aussi opportune pour les femmes de demander de mettre leurs efforts en commun pour que cesse cette querelle fratricide, car, selon elles, la seule guerre qui vaille aujourd’hui est celle de la lutte contre la pauvreté et le combat pour le développement. Demandant l’union sacrée et l’unité dans la diversité pour sauver notre pays, les femmes ont plaidé ensemble pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale entre tous, sans exclusion.
Les femmes ont, au cours de leur appel, invité l’ensemble de nos autorités coutumières, chefs traditionnels, religieux, griots et autres canaux de cohésion sociale à se joindre à elles pour sauver la Nation malienne en péril. Elles ont également saisi l’occasion pour remercier la Communauté internationale et l’inviter à continuer à soutenir le gouvernement du Mali afin qu’il exerce pleinement son autorité sur l’ensemble du territoire national. Et cela, pour que le droit à la paix des populations innocentes dont la majorité est constituée de femmes et d’enfants soit respecté.
Par ailleurs, longtemps laissées en marge dans la résolution de cette crise, les femmes ne comptent pas se limiter à cet appel. Elles envisagent d’initier dans les jours à venir d’autres actions pour montrer à l’opinion publique nationale et internationale de quoi elles sont capables, s’il s’agit de défendre la Patrie en danger.
Fombus
Le Débat 2014-05-26 12:19:30