RÉFORMES POLITIQUES ET REFONDATION DU MALI : La CCSC/PURN recommande le respect scrupuleux des valeurs, principes et règles

Ibrahim Ikassa Maiga, Ministre de la Refondation de l'Etat, Chargé des Relations avec les Institutions

Dans un document intitulé «VIIe Rapport alternatif citoyen sur les propositions de sortie de la crise multidimensionnelle au Mali» (rendu public le 3 novembre 2022), la Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au Mali (CCSC/PURN) recommande le respect scrupuleux des valeurs, principes et règles dans les réformes politiques.

 

«La Coalition citoyenne recommande le respect scrupuleux des valeurs, principes et règles dans la concrétisation des réformes politiques, institutionnelles, administratives, en cours, notamment l’adoption et la promulgation de la nouvelle constitution» ! C’est ce qui ressort du «VIIe Rapport alternatif citoyen sur les propositions de sortie de la crise multidimensionnelle au Mali» rendu public jeudi dernier (3 novembre 2022) lors d’une cérémonie officielle organisée à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako.

Ce document invite ainsi à une réflexion sur le système politique qui répondra efficacement aux besoins politiques, économiques et sociaux du pays, de sorte que les hommes rendent compte de leur gestion publique pour gagner la confiance du peuple. Pour la coalition citoyenne présidée par l’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani, les partis politiques doivent occuper une place prépondérante dans le cadre de l’organisation et la régulation du jeu démocratique.

Et, indique le rapport, «il convient d’interpeller l’ensemble des acteurs pour une meilleure réorganisation de la classe politique basée sur des critères rigoureux pour la création, l’animation et le financement des partis politiques, avec des programmes structurés sur des bases réalistes susceptibles d’être évalués». La coalition pense également que la prééminence de droit et de fait de l’institution présidentielle prévue par la constitution du 25 février 1992 est le fondement de toutes les dérives dans le fonctionnement de l’Etat. Elle estime que cette situation doit être repensée dans la perspective d’une meilleure répartition et séparation des pouvoirs entre le président de la République et les autres institutions de la République afin de sauvegarder l’exercice normal du jeu démocratique. 

Ce «VII e rapport alternatif citoyen sur les propositions de sortie de la crise multidimensionnelle au Mali» de la Ccsc/Purn a également abordé la situation politico-sécuritaire. Pour ainsi réduire l’insécurité, il propose de renforcer l’outil de défense, de désarmer tous les groupes armés et d’accélérer le DDR (Désarmement Démobilisation et Réinsertion). Au sujet de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR), le rapport invite les parties signataires à s’engager sincèrement et la communauté internationale à rester à l’écoute des Maliens concernés en premier par la crise. Il recommande également de lutter contre les narcotrafiquants et la criminalité transfrontalière, et d’engager un dialogue social avec les communautés locales sous un leadership national et accompagné d’une action militaire.

Réalisé en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert  Stiftung (FES), ce rapport de la Ccsc/Purn a été présenté le 3 novembre 2022 à l’hôtel de l’Amitié. Outre les responsables de la Ccsc/Purn et de la FES, l’événement a été marqué par la présence de plusieurs responsables de la classe politique et de la société civile.    

Oumar Alpha