Réformes constitutionnelles : Rien ne sera possible sans les femmes

Comme l’affirmera le ministre de la Réforme de l’Etat, Daba Diawara, «ceux qui estiment qu’ATT a bien travaillé pendant dix ans doivent l’aider à mener à bien sa dernière grande entreprise pour le Mali en votant oui au référendum du 29 avril 2012». Il s’exprimait ainsi devant une assemblée de femmes des partis politiques du District de Bamako et de l’intérieur du pays, au tout début de la Journée de réflexion sur les réformes constitutionnelles.

Pour que les Maliennes votent oui au référendum, il faut tout d’abord qu’elles trouvent dans le nouveau texte des dispositions qui leur sont favorables. C’est donc à une explication du texte proposé et de ses articles «sensibles au Genre» que se sont attelés Mme Kanté Awa Kouyaté, magistrate en service à la Mission d’Appui aux Réformes Politiques et Mr Amadou Sissoko, Coordinateur de cette structure. Au premier rang de ceux-ci, l’Article 2 nouveau, qui permettra que l’on prenne des mesures particulières pour favoriser l’exercice par les femmes des fonctions politiques, une forme de discrimination positive que Mme Kanté qualifiera de «grand pas pour combler le vide juridique actuel».

Pour M. Sissoko, «les innovations apportées à notre Constitution ont à cœur la promotion des Maliennes et il ne s’agit pas seulement de l’alinéa ajouté à l’Article 2 nouveau». C’est pourquoi les deux experts, après avoir amplement présenté à l’auditoire le Projet de Constitution qui sera soumis à référendum, se sont ensuite prêté aux nombreuses questions des participantes, manifestement avides d’en savoir plus sur un texte controversé. Fait notable, le recours à la langue nationale bamanan par tous les orateurs, soucieux de bien se faire comprendre de ces leaders féminins. La Journée de réflexion terminée, il reste à savoir si les arguments des spécialistes ont convaincu les femmes des partis politiques. Rendez-vous en avril prochain pour la réponse à cette interrogation!

Ramata Diaouré

22 Septembre 05/12/2011