C’était samedi dernier au Centre international de conférences de Bamako, en présence du ministre de la Réforme de l’Etat, Daba Diawara, des experts du CARI, Mahamadou Sissoko, principal conférencier et Oumar Kanouté. Le directeur exécutif de la fondation CMDID, Moumouni Soumano, a fait savoir que l’objectif de l’atelier était d’amener les partis politiques à dialoguer et trouver des réponses aux questions relatives aux réformes constitutionnelles.
Le ministre Daba Diawara a souligné l’importance de l’initiative qui est un enrichissement susceptible d’apporter l’information aux populations et les amener, par conséquent, à voter en toute connaissance de cause. Pour le président du CMDID, Younoussa Touré, les débats doivent se poursuivre au sein de l’Assemblée nationale. Il a ajouté : ‘’les propositions d’amendements et d’enrichissements que vous ferez à vos groupes parlementaires devraient être à hauteur de vos ambitions pour le pays, pour notre peuple et le réconfort de notre démocratie. ‘’ En fait, ce fut l’occasion pour les partis de poser des questions sur certains articles du projet de révision constitutionnelle, en l’occurrence, l’opportunité de faire référence à la Charte de Kurukanfuga, la discrimination positive en faveur des femmes, la vacance du poste de député, le programme de gouvernement du Premier ministre, le rôle du Sénat, la gratuité de l’enseignement, la double nationalité, la Haute cour de justice…Mahamadou Sissoko du CARI, après avoir fait un exposé sur les principaux points de la réforme, a tenu, avec le concours d’Oumar Kanouté, à apporter des réponses aux différentes questions. Concernant la charte de Kurukanfuga, il a indiqué que la commission a tenu à rester fidèle à certaines valeurs de notre pays. Il a justifié l’article 3 qui favorise l’accès des femmes aux mandats électoraux et fonctions électives, dans le souci de pallier à certaines inégalités.
La réforme ne fait pas cas du statut de l’opposition, a-t-il dit, car cette loi est prise en compte par la charte des partis politiques. Les experts estiment que la nomination du président de la Cour constitutionnelle par le président de la République a été décidée après avoir considéré les difficultés apparues lors de la nomination du dernier président de l’institution par ses pairs, car chacun, au premier tour, avait voté pour lui même. Les débats étaient si animés que les représentants de la fondation CMDID ont demandé aux partis politiques de leur envoyer, par courrier, leurs questions.
Baba Dembélé
Le Républicain 18/07/2011