Pour la réussite des réformes politiques, notamment la révision de la Constitution, le Premier ministre prévoit la mise en place dun comité dexperts assisté par toutes les entités : opposition, majorité et la société civile, en vue davoir une loi constitutionnelle issue dun consensus.
Les partis politiques de la majorité, regroupés au sein de lEnsemble pour le Mali (EPM) ont organisé, le 12 janvier 2019 au Cres de Baladalabougou, leurs premières assises sur la révision de la Constitution et lAccord pour la paix et la réconciliation nationale. Invité à la cérémonie douverture, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a fait part sa volonté de rassembler toutes les couches sociales et politiques autour du processus. La seule ambition pour Soumeylou Boubèye Maïga est de réussir le pari de la révision constitutionnelle.
« La révision de la Constitution du 25 février 1992 est devenue une exigence. La preuve en est que tous les chefs dEtat élus ont engagé le processus de la révision qui na malheureusement jamais pu dépasser le stade de la loi constitutionnelle, donc na jamais abouti à un référendum », a rappelé le Premier ministre. « Nous allons essayer de conduire le processus le plus inclusif possible, le plus consensuel possible. Cest pourquoi dans les jours à venir, je vais reprendre les consultations avec les différents regroupements politiques et différentes entités de la société civile pour voir de quel cadre de dialogue politique que nous pourrions mettre en place de manière à aboutir à lélaboration dun texte de consensus », a expliqué le PM Soumeylou Boubèye Maïga. Pour le chef de lexécutif, si tout le monde est animé dun « esprit constructif, nous aurons un texte consensuel au tout début du mois daoût ».
En plus du soutien acquis des partis de la majorité, le président de lEPM, Dr Bokary Treta, a assuré le Premier ministre dêtre en contact avec lopposition sur la question de la révision constitutionnelle. « Nous avons procédé à des échanges de courriers avec lopposition. Nous avons aussi un agenda de rencontre qui va démarrer dès ce lundi 14 janvier », a indiqué le président du RPM.
LONU sur la même longueur donde
Les Nations unies à travers le représentant spécial de son secrétaire général, préconisent également un consensus autour de la loi constitutionnelle. Selon Mahamat Saleh Annadif, lapproche consensuelle et inclusive est la clé de la réussite du processus de réformes politiques, administratives et institutionnelles envisagées. « Il sagira pour vous (gouvernement, Ndlr), dadopter une approche consensuelle et inclusive mettant plus de laccent sur la dimension politique de cette réforme constitutionnelle, plutôt que sur ses aspects techniques de façon à surmonter les blocages psychologiques existant entre certains acteurs de la majorité, de lopposition et de la société civile », a conseillé le patron de la Minusma.
Le gouvernement entend tenir lélection référendaire au mois de mars avant les législatives et le sénatoriale.
Maliki Diallo
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