Conjointement organisée par le gouvernement du Mali, le groupe de la Banque Mondiale et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, la rencontre regroupe des représentants des secteurs public et privé des 8 pays de l’UEMOA, plus la Guinée et le Rwanda. Elle intervient après que les Etats membres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires aient rendu plus facile l’exercice des affaires pour les entreprises locales. De nos jours, par exemple, le coût moyen pour créer une entreprise est passé de 338% à 110% du revenu moyen par habitant dans la région. Quant au délai moyen pour le transfert d’une propriété, il a baissé de 28 % au cours de la même période.
Le Mali, à la 146eme place dans le classement général, est l’endroit où il est le plus facile de faire des affaires pour un entrepreneur au sein de l’espace OHADA, suivi du Burkina Faso (150ème) et du Sénégal (154ème). Malgré ces progrès, force est de constater que les réformes mises en œuvre demeurent insuffisantes pour avoir un impact sensible sur la pauvreté. C’est pourquoi l’atelier de partage d’expériences s’est attelé à une meilleure connaissance des facteurs affectant la compétitivité des entreprises et à l’identification des mesures-clés à mettre en œuvre, afin de faciliter la pratique des affaires dans la sous-région.
Durant 3 jours, les participants se sont familiarisés avec des sujets comme le climat des investissements dans les Etas membres de l’UEMOA: défis et perspectives, le secteur informel, l’environnement des affaires et la croissance en Afrique de l’Ouest: étude de cas au Bénin, au Burkina Faso et au Sénégal et la stratégie de soutien au climat des investissements. Pour le Représentant résidant de la Banque Mondiale au Mali, Ousmane Diagana, favoriser les conditions d’établissement et d’exercice des activités entrepreneuriales permet au secteur privé de se développer et de jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance, en créant de la valeur ajoutée, de la richesse et des emplois. C’est pourquoi, depuis au moins une dizaine d’années, la Banque Mondiale, à l’avant-garde de la lutte contre la pauvreté, ne cesse d’assister nos Etats dans l’amélioration de leur environnement des affaires.
Intervenant au nom du Premier Ministre, le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré, a cité les réformes majeures entreprises par notre pays en la matière. Il s’agit de la création et de l’opérationnalisation de l’Agence pour la Promotion des Investissements au Mali (APl-Mali), dotée d’un Guichet Unique pour faciliter la création d’entreprises; de la mise en place en 2003 du Conseil Présidentiel pour l’Investissement (CPI), chargé d’organiser la réflexion et de formuler des propositions et recommandations pour le développement des investissements privés et publics, nationaux et étrangers, au Mali et de la mise en place d’un Comité mixte Etat / Secteur privé de réforme du climat des affaires. Pour le Pr Sangaré, l’évaluation du climat des affaires et des investissements dans nos pays permettra une meilleure connaissance des facteurs affectant la compétitivité et l’identification des mesures idoines pour une meilleure pratique des affaires dans la sous-région.
Yaya Samaké
22 Septembre 26/01/2012