Le Rassemblement démocratique africain (RDA) vient de renaître au Mali avec la fusion des différents partis (PIDS, UM RDA, RMC, UMP).
Cette fusion a été rendue publique hier mardi (7 décembre 2021) dans une déclaration. Elle fait suite à l’assemblée générale constitutive tenue symboliquement le 22 septembre 2021 au Lycée technique de Bamako.
«Par cette fusion, nous faisons nôtres tous les actes de l’assemblée générale constitutive du Rassemblement démocratique africain (RDA)»
! C’est par cet engagement que les leaders des différents partis issus de l’US RDA ont scellé leur fusion en une seule et grande chapelle politique. Une décision qui découle de leur détermination à donner au «Mali son rôle moteur et fédérateur essentiel dans le processus de l’intégration régionale de l’unité africaine», a précisé la déclaration.
Ces héritiers des pères de l’indépendance, notamment des Mamadou Konaté et Modibo Kéita, viennent ainsi de montrer la voie à suivre à l’ensemble de la classe politique malienne dont l’effritement est l’un des facteurs d’affaiblissement de notre démocratie acquise dans le sang des martyrs.
Et cela forts de leur conviction que «le combat pour la sauvegarde et le renforcement de la démocratie, de la République, de la laïcité et de l’unité nationale ainsi que la recherche d’une prospérité bénéficiant au peuple tout entier nécessitent une large union de toutes les forces patriotiques républicaines et démocratiques».
L’assemblée générale constitutive d’un parti dénommé Rassemblement démocratique africain (RDA), tenue symbolique le 22 septembre 2021 au Lycée technique de Bamako, a été matérialisée le 23 novembre dernier par une déclaration de la plateforme des partis politiques pour «la reconstruction de la grande famille RDA».
«A partir de ce jour (7 décembre 2021), un géant est en train de se réveiller», s’est exclamé Dioncounda Samabaly, le président de séance de ce vaste rassemblement des héritiers de Mamadou Konaté et de Modibo Keita.
Et de rappeler, «de manière malheureuse, l’espoir RDA a été interrompu en 1968. Mais, cet idéal n’est pas mort».
Selon des échos qui nous sont parvenus, tous les signataires (PIDS, UM RDA, RMC et UMP) se sont engagés à n’être désormais que «UN» afin de contribuer efficacement à la reconstruction de notre pays au nom «des idéaux des fondateurs du RDA».
Et Dioncounda Samabaly a aussi rappelé, souligne un confrère témoin de la scène, à «ses compagnons très émus que cet acte est un pan de notre souveraineté et qu’il n’a de sens et de volonté que si tous partent à la recherche de tous les Maliens sans exclusif pour cheminer ensemble» !
Le Rassemblement démocratique africain (RDA) est une ancienne fédération de partis politiques africains fondée à l’issue du Congrès de Bamako en 1946 qui a regroupé 800 délégués répondant à l’appel de députés africains.
L’objectif visé était l’émancipation de l’Afrique francophone du joug colonial, tout en conservant des liens avec l’Union française.
Pour la redynamisation de notre processus démocratique, il est souhaitable que cette expérience fasse tache d’huile dans la classe politique pour concrétiser ces retrouvailles si longtemps désirées.
Les regards sont surtout tournés vers «La Ruche» où l’espoir de reconstituer l’ADEMA originelle (avec le Miria, le RPM, l’URD, l’ASMA-CFP…) a du mal à être concrétisé.
Tout comme du côté du CNID où le retour du Parena, la Sadi… est vivement souhaité afin de constituer des partis forts au service de la démocratie malienne.
Moussa Bolly