Référendum et élection de 2012 Les dates seront fixées cette semaine

Placée sous la présidence  du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé,  le Comité interministériel des opérations référendaires et électorales s’est réuni vendredi dernier pour la sixième fois.  C’était autour de  la proposition des chronogrammes du referendum constitutionnel et des élections présidentielles et législatives de 2012 et le compte rendu des recommandations issues des travaux du Comité technique sur le fichier électoral. On a également évoqué la mise en place du Comité technique sur la relecture de la loi électorale et celle de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Pour les chronogrammes du référendum et des élections générales de 2012, trois propositions ont aété faites par le ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales. La première suggère de procéder d’abord à l’élection présidentielle dont le processus prendra fin avant le 8 juin 2012. Ensuite, surviendraient les élections législatives au mois de juillet. La deuxième proposition est de tenir les législatives avant la présidentielle dont le processus doit toujours s’achever avant le 8 juin. La troisième proposition est d’organiser en premier lieu le premier tour des élections législatives et de coupler le deuxième tour de ces élections avec le premier tour de la présidentielle dont le processus prendra fin avant le 8 juin. Le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné, a expliqué les avantages et les inconvénients de chacune des variantes, en mettant un accent particulièrement sur leurs coûts ou sur l’impact attendu sur le taux de participation.

En plus des élections générales, un referendum est prévu sur les reformes institutionnelles. A ce propos, le ministère chargé de la Réforme de l’Etat a proposé l’organisation de ce referendum avant la fin de cette année. Le Délégué général aux élections, le général Siaka Diakité, a émis une réserve sur la tenue du référendum avant la fin 2011. Le budget de cette consultation est évalué pour le moment à plus de 12 milliards de FCFA. « Nous sommes cernés par le temps s’il faut faire le référendum avant la fin de 2011 sur la base d’une liste électorale dont la révision ne débutera qu’à partir du 1er octobre prochain.

Aussi, après la révision de la liste électorale, la Délégation générale aux élections doit confectionner les nouvelles cartes d’électeurs et acquérir le matériel électoral par voie d’appels d’offres », a détaillé Siaka Sangaré, avant de s’interroger sur les moyens de l’Etat de maîtriser le désormais précieux temps et surtout de supporter les coûts du referendum et des élections.

Evoquant les recommandations des travaux du Comité technique sur le fichier électoral, Kafougouna Koné a rappelé que le choix des parties prenantes a porté sur le recensement administratif à caractère électoral (Race) dont la version améliorée et corrigée sera appelée « fichier électoral consensuel ». Pour la mise en place du Comité technique sur la relecture de la loi électorale et la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales a annoncé qu’il avait été demandé aux partis politiques de choisir leurs représentants qui siégeront au sein de ces organes. A ce propos, le ministre chargé de la Reforme de l’Etat, Daba Diawara, a souhaité la mise en place de la Céni avant le 15 août prochain. Quant à la révision de la loi électorale, elle doit passer à l’Assemblée nationale entre juillet et août de cette année.

Avec l’Essor  05/07/2011