Selon des sources proches du ministère de l’Economie et des Finances, le nouvel administrateur avait six mois pour redresser la barre. Deux ans après, les attentes sont loin d’être comblées, bien au contraire la caisse s’engouffre davantage. Les sociétaires de la caisse ont organisé sans succès des marches pour réclamer son départ. Ils s’accordent à dire que pour sauvegarder ses propres intérêts, Sadio Samassékou n’a plus aujourd’hui intérêt à ce que la caisse retrouve son équilibre d’antan. Actuellement, il gagnerait quatre fois son salaire de la BNDA.
Pour s’accrocher à son fauteuil, Samassékou tente d’expliquer que dans sa mission de redressement, les autorités lui ont demandé de faire un remue-ménage au niveau des présidents de caisses. Toutefois, il a précisé que tous ne devaient pas être touchés. Les sociétaires qui refusent se s’en tenir à ces explications très simplistes, rappellent qu’au niveau de Jemeni, ce sont les présidents qui ont toujours nommé le directeur général. Ils soupçonnent Sadio Samassékou de vouloir profiter de cette mesure pour placer ses ouailles qui militeront sans nul doute pour sa reconduction, histoire de lui renvoyer l’ascenseur.
Aussi, M. Samassékou, au lieu de rembourser les dépôts des sociétaires, proposerait l’octroi de nouveaux crédits. Une décision qui a rajouté à la colère de ceux qui jurent aujourd’hui de lui faire la peau.
Abdoul Karim Maïga
L’Indicateur Renouveau 26/11/2010