Les diplômés de l’INFTS ont été écartés par le ministère du Travail et de la Fonction Publique du concours de recrutement de 24 administrateurs de l’Action Sociale qui doit se tenir le 24 septembre prochain. Dans sa décision, le département de Me Abdoul Wahab Berthé explique que c’est un besoin spécifique exprimé par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour renforcer certaines de ses structures en administrateurs ayant exclusivement le profil de diplômés en Sciences de l’Education.
Selon le Secrétaire général de l’Association des jeunes diplômés de l’INFTS, Aboubacar Diallo, que nous avons rencontré en compagnie de son Secrétaire administratif, Moussa Boré, et de son Secrétaire aux affaires sociales, Gaoussou Doumbia, cet argument ne tient pas la route. Pour la simple raison qu’au Mali l’INFTS est la seule école ou institut qui forme les travailleurs sociaux (techniciens et administrateurs) depuis 30 ans. «Il a été créé pour soutenir la politique de développement social de notre pays. A l’époque, ce concours était exclusivement réservé aux sortants de l’institut. S’ils veulent y ajouter les sortants de la FLASH, nous ne sommes pas contre.
C’est un concours où les meilleurs vont gagner. Les sortants de l’INFTS peuvent travailler dans ces domaines», a déclaré le Secrétaire général. Avant d’ajouter que c’était comme si le ministère de la Santé demandait des médecins ayant exclusivement le profil de la série Sciences et Techniques de la FAST. «Ce concours, c’est pour faire plaisir aux sortants de la série Sciences de l’Education de la FLASH, parce qu’on leur avait promis un concours. Donc, ils veulent profiter de cette situation. Nous n’allons pas nous laisser faire, à moins qu’ils ne changent le nom du concours. Sinon, tant qu’il s’agira d’un concours des administrateurs de l’Action Sociale, nous sommes prêts à tout pour y participer. Ou alors il n’y aura pas de concours le 24 septembre prochain», a averti Aboubacar Diallo. Pour le Secrétaire général, les sortants de la série Sciences de l’Education n’ont pas le profil d’administrateurs de l’Action Sociale.
Pour l’instant, l’Association a constitué une commission composée de ses membres, du Syndicat des travailleurs sociaux et de l’AEEM. Elle a également adressé des correspondances au ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, au Médiateur de la République, au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et à la Primature. Dans ces courriers, l’Association fait savoir à ses interlocuteurs qu’elle n’est pas d’accord avec cette mesure et qu’elle demande au ministère du Travail et de la Fonction Publique de bien vouloir réviser sa décision.
Youssouf Diallo
Le 22 septembre 08/09/2011