Trois militaires maliens ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans une attaque lancée par des jihadistes dans une localité de la région de Tombouctou, dans le nord du Mali, a indiqué à l’AFP une source militaire malienne.Des terroristes jihadistes ont attaqué dans la nuit de mardi à mercredi un poste de l’armée malienne à Léré », au sud-ouest de Tombouctou, chef-lieu de région, près de la frontière mauritanienne, « nous avons perdu trois hommes », a affirmé cette source militaire sous couvert d’anonymat.
« Deux terroristes ont été blessés et ramenés par leurs compagnons », a-t-elle précisé, sans plus de détails. Aucun commentaire n’avait pu être obtenu dans l’immédiat auprès du ministère de la Défense. Deux habitants joints par téléphone à Léré ont confirmé l’attaque, sans cependant être en mesure de confirmer le bilan de la source militaire. L’un d’eux a simplement indiqué avoir vu « deux militaires maliens blessés ».
Les attaques meurtrières contre l’armée se sont multipliées ces dernières semaines dans le nord du Mali.
Le 19 février, au moins un militaire malien avait été tué dans la zone de Ménaka (nord-est) lors d’un assaut de jihadistes présumés contre une position de l’armée. Le 12 février, ce sont trois de ses confrères qui avaient péri dans une embuscade d’islamistes supposés entre Tombouctou et Goundam (sud de Tombouctou).
Le Mali a connu en 2012 une crise politico-militaire née d’une rébellion touareg, et vu sa moitié nord contrôlée pendant près de dix mois par des groupes islamistes. Ces derniers ont été chassés et en grande partie dispersés à partir de janvier 2013 par une opération militaire internationale, qui se poursuit actuellement. En mai et juin 2015, un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes a été signé par le gouvernement malien, des mouvements armés qui le soutiennent et des groupes armés – à dominante touareg – qui l’ont combattu. En dépit de l’intervention militaire et de cet accord, des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques se sont étendues à partir de début 2015 vers le centre, puis le sud du pays.