Seydou Mariko, commerçant :
« Je commence à ne plus croire à la reconquête du Nord-Mali à cause du comportement des leaders politiques dans notre pays. Ils nous ont fait savoir aujourd’hui que leur priorité n’est pas le Mali, mais eux-mêmes. Dans cette situation, je doute fort que l’intégrité du territoire malien soit sauvée ».
Amadou Samaké, chauffeur :
« Les choses sont claires, tandis que les Maliens du Sud se battent pour le poste du président de la transition, le MNLA et Ançar Eddine s’unissent et font campagne pour être acceptés par la population civile du Nord. Tout est clair maintenant pour les Maliens, le Mali n’a jamais été la priorité de nos politiques, ce qui les préoccupe ce sont les postes. Je ne dirai pas que le Nord ne sera pas récupéré, mais ça ne sera pas facile ».
Safiatou Koné, étudiante :
« En se fiant à ce qui se passe sous nos yeux et à ce qui se dit à travers les médias, les espoirs sont de plus en plus minces par rapport à la récupération du Nord. Chaque jour qui passe la situation se complique davantage. Et si rien n’est fait, on risque de perdre cette partie de notre territoire ».
Moulaye Diarra, ouvrier :
« Je ne crois plus à la récupération du Nord-Mali, car pour récupérer cette partie de notre territoire, il nous faut une armée solide, des hommes formés, mais aussi et surtout des armes. Aujourd’hui, l’armée est totalement divisée et du coup l’espoir de reconquérir le Nord est mince. Le MNLA et Ançar Eddine ont eu suffisamment de temps se préparer la contre offensive de l’armée malienne. Des rumeurs disent même qu’ils commencent à gagner la confiance de la population locale. C’est très grave ».
Youssouf Coulibaly
L’ Indicateur Du Renouveau 30/05/2012