Face à la lenteur de l’Etat dans la reconquête de l’intégrité territoriale, des mouvements de résistance viennent de voir le jour afin « de prendre leur destin en main ». Il s’agit des Forces patriotiques de résistance (FPR) composées de Ganda-Koy, Ganda-Izo, FLN, ACRT, Cra et Faco, avec à sa tête Me Harouna Toureh.
Ces mouvements se sont unifiés samedi dernier à participer activement à la reconquête du Nord. Selon le président de la coordination des Forces patriotiques, Me Harouna Toureh, « cette unification est la réponse à l’état d’abandon des populations de la partie occupée du Mali et pour mettre fin à l’oppression exercée par le MNLA et les autres groupes armés sur toutes les communautés ».
Pour ce faire, poursuit-il, « les différentes composantes des FPR s’organisent librement en fonction de leur capacité opérationnelle et des atouts de leurs zones d’intervention respectives. Toutefois, les FPR sont dotées d’une coordination politique et d’un Etat major militaire où siègent des cadres politiques et militaires désignées par ses différentes composantes ».
A en croire Me Touré et ses frères, ces forces d’auto-défense visent, entre autres, à participer activement à la libération de la partie occupée du Mali des mains des groupes armés de toutes obédiences ; lutter contre les formes de violence, l’extrémisme, l’irrédentisme et le séparatisme ; déployer toutes les énergies pour l’avènement d’un climat de soulagement des victimes des viols et des agressions de toutes sortes, etc.
L’Etat, la Cédéao, l’UA, l’ONU et les FPR
Selon eux, leur action s’inscrit de façon synergique et complémentaire avec celle de l’armée nationale et du gouvernement dans le cadre de la reconquête de l’intégrité territoriale et de la sauvegarde de l’unité nationale. Toutefois, ils ont tenu à préciser qu’ils n’ont besoin « de l’aval de qui que ce soit pour assurer leur survie ou sécurité ».
S’agissant de rapports avec la Cédéao, l’UA et l’ONU, Me Touré a estimé que l’intégration régionale et l’unité africaine constituent des atouts dans la voie d’un développement économique et social des populations du Nord du Mali, victimes de calculs basés sur des intérêts géopolitiques inavoués.
A cet égard, il pense que qu’il « est du devoir des organisations régionales et de l’UA de s’impliquer aux côtés des forces politiques pacifiques et républicaines qui œuvrent pour une paix durable dans la bande sahélo-saharienne ». Il a rappelé à la Cédéao que les populations des régions occupées sont des citoyens de la Communauté et qu’à ce titre ils ont droit à la protection de leur vie et de leurs biens.
Les leaders des FPR ont interpellé toutes les consciences des Maliens du Sud, de l’Est et de l’Ouest quant à leur devoir de mobilisation pour faire libérer la partie occupée du pays et consacrer ainsi leur attachement au Mali « un et indivisible ».
A noter que les différents mouvements unifiés étaient représentés respectivement par Me Harouna Toureh du Ganda-Koy, Nouhou Ousmane Touré de Ganda-Izo, Amadou Abdoulaye Cissé du FLN, Ahmed Tidiane Cissé de ACRT, Sambel Diallo de CRA et l’honorable Alassane Abba de Faco.
Ben Dao
L’Indicateur du Renouveau