« Nous savons que la paix se construit sur des principes. Qui veut la paix prépare la guerre. L’armée nationale chargée de la sécurité doit être présente sur chaque centimètre si la situation l’exige pour assurer la vraie sécurité des personnes et de leurs biens. La reconnaissance mutuelle des identités, des différences et des spécificités des communautés. Le bannissement de tous les préjugés socioculturels et économiques. Egalité des droits et devoirs. Etat qui se préoccupe de la distribution équitable de la justice entre les citoyens.
Accorder la même chance à tous les fils du pays en matière d’emploi, de responsabilisation au niveau des postes de décision administratifs, politiques et dans les organismes internationaux. Il importe de corriger certaines lacunes même de l’accord préliminaire de Ouagadougou, notamment le fait qu’on ait signé sans garde-fous une déclaration reconnaissant l’accord préliminaire de Ouagadougou », a-t-il expliqué.
Suivant les propos d’Ag Intazoumé, pour la Communauté bellah, la réconciliation passe d’abord par la confiance entre les citoyens et leur administration. « Créer une administration plus vigilante et prompte dans les opérations d’anticipation. Il nous paraît impossible de réconcilier les Maliens, les rassembler et faire triompher la justice et l’équité lorsque l’impunité peut être négociée », a précisé le porte-parole de la Communauté bellah.
Sur la décentralisation et la régionalisation, la Communauté bellah a son avis. « Attention à une décentralisation ou à une régionalisation sur fond ethnique, impulsées par la volonté des groupes armés non représentatifs des majorités », avertira la Communauté bellah.
Selon elle, la décentralisation doit faciliter et garantir l’expression libre des communautés, notamment les plus éprouvées, fragiles et victimes de stigmates ; « la décentralisation et la régionalisation doivent tenir compte des équilibres sociaux ».
En clair, la Communauté bellah souhaite ardemment que tout découpage territorial soit le fruit d’une concertation entre tous les
groupes sociaux vivant sur un espace géographique. Cette rencontre a été l’occasion pour le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Mohamed d’inviter la communauté à jouer sa partition.
Alpha M. Cissé
L’ Indicateur Du Renouveau 2014-05-09 12:39:23