Recherche du consensus en panne dans la ruche:Vers un congrès extraordinaire à l’Adéma ?

Il est prévu aujourd’hui une réunion ultra-importante du comité exécutif autour des primaires. Il s’agira surtout pour le président Dioncounda Traoré et ses camarades de tirer des leçons des difficultés actuelles à sortir du lot des 7 candidats à la candidature du parti Adéma  un homme consensuel. La réunion de la commission de bons offices de lundi dernier a conclu à  l’impossibilité de parvenir à un accord entre les différents prétendants qui ont tous, sans exception, maintenu leurs candidatures. C’est à la rencontre d’aujourd’hui que certains vont proposer le décalage de la date butoir fixée au 12 juillet pour dégager le meilleur profil, mais la date de la conférence nationale programmée le 31 juillet ne devra pas connaître de changement.

Mais , la très grande majorité des membres de la direction nationale du parti de l’Abeille sont déjà sûrs de l’issue de ces démarches qui ne feront que confirmer la carence du comité exécutif, donc oblige son changement. « Si le CE échoue à choisir un candidat accepté par tous, c’est ce qu’il a échoué, donc désavoué. Nous devons tirer les conséquences de cette carence », nous a confié hier un député Adéma. Une éventualité à laquelle se préparent déjà les partisans de l’actuel président du parti et président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré qui apparaît plus que jamais contesté et isolé. Son clan caresse donc la perspective d’un nouveau congrès extraordinaire de l’Adéma/PASJ pour rendre la monnaie de la pièce de ses rivaux surtout quand ils se disent que ce rebondissement risque de faire les affaires des partisans de la candidature de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. Qui ont d’ailleurs commencé à investir le terrain en se préparant à toute éventualité.

Il faut, en effet, rappeler qu’en 2000, le parti avait organisé un congrès extraordinaire qui avait provoqué le départ de l’ancien président de la Ruche, Ibrahim Boubacar Kéita et ses partisans. A l’époque, les rénovateurs dont faisaient partie Soumeylou Boubèye Maïga, Soumaïla Cissé, Ousmane Sy et Mme Sy Kadiatou Sow se plaignaient d’une exclusion organisée par ceux qui étaient dénommés les conservateurs, dont, entre autres, IBK, Bocari Tréta et Mamadou Diarrassouba. Les rénovateurs étaient opposés à l’idée du candidat naturel de l’Adéma/PASJ à l’élection présidentielle, qui visait, en particulier, la personne d’IBK. Ce sont ces vieilles querelles qui sont en train de ressurgir à l’approche de l’échéance de 2012. Et tout est réuni aujourd’hui pour revivre les mêmes mésaventures que celles de 2002.

Abd

L’ Indicateur Renouveau 06/07/2011