Lors d’un atelier tenu lundi 6 février, les opérateurs économiques, membres de la société civile de l’Acte de croissance et opportunité en Afrique (AGOA), ont sollicité la mise sur pied d’un fonds de 5 milliards de dollars américains pour accompagner la réalisation des projets relatifs à la santé, la sécurité alimentaire, le tourisme, le changement climatique, les infrastructures, le commerce et l’investissement en Afrique.
D’après monseigneur Milenge Mwenelwata, secrétaire général du Syndicat d’entraide chrétienne (SEC) et vice-président de l’Église du Christ au Congo (ECC), cet atelier a été organisé dans le but de restituer la table ronde de discussions des recommandations de sa 23ème conférence US-Afric Trade and Investiments Africando 2022 qui avait eu lieu à Washington du 10 au 13 décembre 2022, à laquelle il avait pris part.Révision des propositions de Miami
Le docteur Milenge Mwenelwata, qui l’a relevé vendredi dernier lors de l’atelier de restitution de la table ronde sur l’avenir du réseau de la société civile AGOA en RDC, a également fait état de révision de la proposition de la prolongation de l’AGOA à 10 ans au lieu de 5 ans proposées à Miami.
En effet, ces propositions sont reprises parmi les recommandations formulées par les membres de ce réseau à l’administration du Président américain, Joe Biden.
Les défis de l’AGOA-RDC
Intervenant lors de cet atelier, la présidente du Consortium des réseaux des femmes congolaises (COREFCO), Patricia Maisha, a relevé plusieurs défis du réseau de l’AGOA en RDC, entre autres, les défis institutionnels, financiers, économiques et commerciaux.
« Les défis institutionnels c’est ce manque d’appropriation de ces mécanismes AGOA par notre gouvernement. Ceci s’explique par le fait que la RDC n’a pas un comité national qui peut mettre en place un plan stratégique afin que les membres puissent bénéficier, et capter des investissements américains », a-t-elle indiqué en précisant que, sur le plan organisationnel, il y a certaines organisations de la société civile qui travaillent en électron libre tout en n’étant pas identifiées par le chapitre AGOA au niveau national et même au niveau des Etats Unis.
Cette situation, ont relevé les membres, fragilise aussi l’accès aux financements et la capitalisation des moyens et même de faire des projets de grandes envergures.
L’AGOA, un consortium USA-Afrique
Créé en 2003, l’AGOA (Acte de croissance et opportunité en Afrique) dont le siège se trouve à Washington, est un consortium des organisations non gouvernementales, petites et moyennes entreprises, chambres de commerce, ainsi que d’autres organisations intéressées aux États-Unis d’Amérique et en Afrique, avec l’objectif d’amender la compréhension et l’entendement du commerce entre les États-Unis et l’Afrique.
Le réseau a pour mission de donner aux africains, par l’intermédiaire de leurs organisations de la société civile, les moyens de collaborer avec les gouvernements et les entreprises, afin de tirer les meilleures parties des avantages de cette organisation par le développement du commerce entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Afrique, l’économie et la bonne gouvernance, le développement durable, la démocratie et le respect des droits humains.
Il est à signaler qu’en RDC, c’est le Syndicat d’entraide chrétienne (SEC) qui représente le réseau des organisations de la société civile AGOA.
Odon Bakumba
Source: Politico.cd