La nouvelle était dans l’air depuis plusieurs semaines. Les autorités congolaises cherchaient simplement le « bon discours » pour faire avaler une nouvelle couleuvre aux électeurs de la diapsora.
En effet, malgré les promesses, malgré les deux ans de retard pour l’organisation des élections, la diaspora congolaise n’aura pas droit à participer aux scrutins du 23 décembre prochain.
Corneille Nangaa, le patron de la Ceni, avait déjà annoncé la couleur le mois dernier en expliquant qu’il serait « très difficile » d’organsier le vote des Congolais de l’étranger.
Emmanuel Ilunga, le ministre-délégué chargé des Congolais de l’étranger, a dû être plus loquace ce mercredi. Il a confirmé qu’il préparait un projet de loi qui visait à faire annuler la participation de la diaspora congolaise à ce scrutin.
« Le seul scenario possible aujourd’hui, c’est de saisir le parlement pour qu’il y ait une loi qui nous autorise à faire un moratoire. La démarche est en cours. Espérer à ce jour que les congolais vont être enrôlés à l’extérieur pour participer au scrutin va être très compliqué » , a expliqué le ministre, arguant que les Congolais se retrouvaient de manière « très inégale » aux quatre coins du monde. Il serait donc logistiquement trop difficle d’inscrire les Congolais de l’étranger.
Et le ministre d’ajouter : « Nous demandons de l’indulgence à tous nos compatriotes pour que ces élections-ci », avant d’expliquer : « nous allons nous organiser pour avoir une belle expérience pour la prochaine fois ». Et de poursuivre : « C’est la meilleure chose à faire pour respecter l’échéance du 23 décembre ».
Le ministre-délégué s’est même montré menaçant en expliquant que « si le parlement ne veut pas voter ce moratoire, il est sûr et certain que nous n’aurons pas les élections le 23 décembre ».
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