Le Président de la RDC n’emploie plus la langue de bois lorsqu’il s’agit de dénoncer les agissements de son homologue rwandais Paul Kagamé. En visite au Congo-Brazzaville voisin, Félix Tshisékédi a vertement accusé le Rwandais. A Sassou Nguesso, Tshisékédi a dit n’avoir aucun doute sur l’implication de Kagamé et son pays dans le soutien des rebelles du M23 qui attaquent l’est de la RDC.
Félix Tshisékédi est formel: Paul Kagamé est celui qui commandite les attaques de la RDC, par l’entremise de la rébellion tutsi du M23. Cette position, il l’a affirmée devant Sassou Nguesso, le président du Congo-Brazzaville. Après les discussions le week-end dernier entre le président de la RDC et son voisin congolais Denis Sassou-Nguesso à Oyo, à 400 km au nord de Brazzaville, Tshisékédi a déclaré à la presse:
« J’ai toujours soutenu qu’il fallait plutôt construire des ponts que de construire des murs. Cela a toujours été mon leitmotiv. Malheureusement, aujourd’hui nous en sommes là où nous sommes. J’espère que la situation n’en restera pas là »… « Le fait de vouloir la paix, la fraternité et la solidarité n’est pas une faiblesse »… « La RDC que je dirige et celle que je veux voir c’est un pays où règnent la paix, la sécurité et l’hospitalité, parce que notre pays a toujours été hospitalier. Mais cela ne doit pas constituer une occasion pour des voisins de venir nous provoquer ».
Se voulant plus clair, Tshisékédi a accusé directement son voisin rwandais. « J’espère que le Rwanda a retenu cette leçon parce que, aujourd’hui c’est clair, il n’y a pas de doute, le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la RDC », a accusé clairement le président congolais. « J’en veux pour preuve le simple fait qu’en 2013, les mêmes M23 avaient été totalement défaits et leur son arsenal confisqué. Si aujourd’hui ils ont repris du poil de la bête, ca veut dire qu’ils sont partis de quelque part ; puis armés par quelque part », martèle Tshisékédi. L’Union Africaine et les pays voisins s’inquiètent des tensions croissantes entre les deux pays.
La Rédaction
Source: AfrikMag