Dans la foulée du coup d’Etat du 18 août 2020, des actes de vandalisme ont été constatés à Bamako. Des actes que l’imam Mahmoud Dicko a fermement condamnés. «On ne répare pas une injustice par une autre injustice», a-t-il fustigé. Pour l’imam Dicko, le changement auquel le peuple aspire est d’abord celui de nos comportements. Il a appelé les jeunes à ne pas tomber dans le piège de la vengeance. «Ne cassez rien, ne brulez rien, n’insultez personne car notre pays est une nation de pardon», a exhorté imam Dicko.
Il a aussi appelé à jeter le bâton de la vengeance pour prendre celui de l’entente et de la cohésion entre les Maliens. «Le travail auquel les Maliens doivent s’atteler aujourd’hui est celui de la réconciliation de tous ses fils», a expliqué Mahmoud Dicko. Avant d’annoncer son intention d’engager une réconciliation entre les Peulhs et les Dogons, en collaboration avec d’autres leaders religieux dont Chérif Ousmane Madani Haïdara, le Cardinal Jean Zerbo et le Révérant Noh Ag Infahi, accompagné de la bénédiction du Chérif de Nioro. Et comme pour déjà annoncer l’initiative, l’imam Dicko a appelé les Peulhs et les Dogons à déposer les armes, à l’occasion du rassemblement du 21 août 2020.
Les auteurs des tueries du 11, 12 et 13 juin interpelés devant le tribunal de Dieu
Lors de la désobéissance entamée le 11 juin 2020, par les jeunes du M5-Rfp ont fait face à des tirs à balles réelles faisant ainsi une dizaine de morts. Et si le mouvement du 5 juin-Rassemblement de forces patriotiques (M5-RFP) a décidé de saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) pour juger les auteurs, l’Imam Mahmoud Dicko a quant à lui choisi un autre tribunal, celui de Dieu. Il reste ainsi convaincu que justice sera rendue devant Dieu pour ces jeunes qui ont perdu la vie en le protégeant. Mahmoud Dicko a enfin annoncé une cérémonie de sacrifice pour le repos de l’âme de ces jeunes tombés pour sa cause.
Oumar Alpha