RAPPORT DE L’OXFAM : Huit personnes s’accaparent de la moitié de la fortune mondiale

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Selon le rapport annuel de l’ONG Oxfam, huit personnes les plus riches se partagent la richesse de la moitié de la population du monde entier.

Le rapport est intitulé « Une économie au service des 99 %, il est temps de construire une économie plus humaine qui profite à tous et non à quelques privilégiés ». Il a été lancé en marge du 47e Forum économique mondial de Davos tenu du 17 au 20 janvier 2017. Oxfam a publié son rapport annuel qui analyse les différentes inégalités économiques et les facteurs qui les sous-tendent.
Chaque année, le rapport fait le bilan des inégalités de richesses en s’appuyant sur les données du rapport de Crédit Suisse et du magazine Forbes sur les richesses dans le monde. Pour informer l’opinion nationale et internationale de la parution de ce rapport et expliquer les données, la représentation d’Oxfam-Mali a organisé dans ses locaux le 19 janvier 2017 une conférence de presse. Les échanges avec les hommes de médias se sont déroulés en présence des représentants des organisations de la société civile évoluant dans la promotion économique de l’homme comme l’ONG « Publiez ce que vous payez », entre autres.
Pour Mohamed Coulibaly, représentant d’Oxfam, « il est temps de construire une économie plus humaine qui profite à tous et non à quelques privilégiés ».
Le rapport indique que sans changement, les inégalités croissantes menacent de disloquer nos sociétés. Elles exacerbent la criminalité et l’insécurité et accentuent la pauvreté. La situation dans les pays pauvres est tout aussi complexe et préoccupante. Au cours des dernières décennies, des centaines de millions de personnes sont sorties de la pauvreté. Le monde a de quoi en être fier.
Pourtant, une sur neuf personnes se couchent toujours le ventre vide. Si la croissance avait bénéficié aux plus pauvres entre 1990 et 2010, ce sont 700 millions de personnes supplémentaires, principalement des femmes, qui ne vivraient plus dans la pauvreté à l’heure actuelle.
D’après la Banque mondiale, à moins de redoubler d’efforts pour lutter contre les inégalités, il est clair que les dirigeants du monde ne parviendront pas à atteindre leur objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici 2030.
Le rapport analyse aussi comment les grandes entreprises et les plus fortunés alimentent la crise des inégalités et ce qui peut être fait pour changer la donne. « La pauvreté est une injustice, car personne ne nait pour être pauvre, c’est le système qui rend l’individu indigent » a précisé M. Coulibaly d’Oxfam, invitant les uns et les autres au respect de la justice fiscale en combattant l’évasion.
Pour lui, il ne saurait y avoir de paix dans le monde sans une meilleure distribution de la richesse.
Zoumana Coulibaly