En résumé, le rapport révèle qu’au Mali, le contexte de démocratie pluraliste et de l’Etat de droit est favorable à la promotion et à la protection des droits de l’homme.
La présidente de la CNDH, Me Kadidia Sangaré Coulibal, a d’ailleurs commencé par saluer la ratification par le Mali de la quasi-totalité des instruments juridiques régionaux et internationaux de promotion et de protection des Droits de l’Homme ; l’existence de mécanismes et d’institutions de promotion et de protection des droits comme l’Espace d’Interpellation Démocratique, le Médiateur de la République, le Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs, la Commission Nationale des Droits de l’Homme ; l’existence effective des juridictions qui sont des garants des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales ; une société civile dynamique, vigilante et constructive.
Des entraves aux droits de l’homme
L’arbre ne devant pas cacher la forêt, elle a dénoncé des irrégularités portant atteinte aux droits de l’homme au Mali, notamment le manque d’harmonisation de certaines conventions internationales ratifiées avec les textes internes et la non- application par les juridictions de ces textes internationaux; la méconnaissance de ces textes internationaux par le public et même certaines administrations et professionnels de la justice ; les mauvaises conditions de détention des prévenus et des condamnés; le non-respect du délai de garde à vue dans certains commissariats de police et brigades de gendarmerie ; les actes de torture commis dans les lieux de détention ; l’existence de la peine de mort dans le Code Pénal ; la délivrance par certains juges des ordres de mise à la disposition ; l’existence des justices de paix à compétence étendue dans certains Cercles du Mali ; la culture de l’impunité surtout dans le domaine de l’épineux problème de la corruption ; les insuffisances dans l’effectivité du droit à la santé ; l’insuffisance des efforts dans la prise en compte des droits de la Femme au Mali ; la pollution de l’environnement surtout Bamako et dans les zones aurifères avec le non traitement des sols infestés par des produits toxiques ; le non respect des textes sur l’environnement de la part non seulement de la population, mais aussi de l’Etat
La présidente Me Kadidia Sangaré Coulibaly s’est enfin félicitée que ce site Web www.cndh-mali.org. constituera un outil de promotion des droits de l’homme au Mali.
Abdoulaye Diakité
L’ indicateur Renouveau 27/05/2011