Lors de la 2ème édition du café de presse organisée par la Direction Générale du Commerce de la Consommation et de la Concurrence, le ministre de l’industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed a tenue en cette veille du ramadan, à se prononcer sur les prix des produits consommables au Mali. Il a indiqué que certains produits ont augmenté alors que pour d’autres le prix n’a pas bougé d’un iota.
En cette veille du mois de Ramadan, la DGCC a convié, les journalistes pour la deuxième édition de son café de presse dans le cadre de son initiative pour la sensibilisation des populations par rapport aux actions de l’État dans la maîtrise des prix des produits de première nécessité. L’occasion pour Boukadary Doumbia et ses hommes de se prononcer sur l’état d’approvisionnement du marché. Il ressort de cette rencontre que la disponibilité et la stabilité des produits de première nécessité pendant et après le mois de ramadan ne souffrent d’aucune ambiguïté.
Cependant, le ministre de l’industrie et du commerce reconnais que certains produits, les prix ont connu effectivement des augmentations. Et que d’autres sont restés stables voire en baisse grâce notamment aux efforts consentis par le Gouvernement et tous les acteurs économiques.
Faut-il le rappeler, depuis le début de cette crise alimentaire mondiale, le gouvernement ne cesse d’accorder des subventions en octroyant le plus souvent des avantages fiscaux au cordon douanier.
Mais pour ce mois de ramadan, le Dg de la Dgcc Boukadary Doumbia explique qu’aucun programme d’abandon des droits et taxes au cordon douanier n’est à l’ordre du jour au regard de l’état d’approvisionnement des marchés couvrant largement les besoins du mois de ramadan. Il n’a pas omis d’ajouter que, le ministre de l’industrie et du commerce n’est pas l’autorité compétente habilitée pour l’octroi des avantages fiscaux au cordon douanier.
Pour lui, les efforts durant le mois de ramadan, seront centrés sur entre autres : la stabiliser des prix sur les marchés, le renforcement du dispositif de contrôle des prix du sucre, de l’huile alimentaire, de la farine boulangère et du pain fixés et plafonnés par arrêté du ministère de l’Industrie et du Commerce, la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale, la sensibilisation des acteurs du commerce pour le respect des textes encadrant leur activité.
Dans sa présentation, le sous-directeur commerce intérieur et consommation Seydou Kassogue est revenue sur les causes profondes de la hausse des prix. Pour lui des prix des produits de première nécessité augmentes très souvent à cause de la longueur du circuit de distribution. Pour y remédier, ajout-il les commerçants, notamment les détaillants, doivent partir vers le commerce associé, qui pourra leur permettre d’acquérir des produits directement chez le grossiste en brûlant des étapes.
Au titre des produits qui risquent d’avoir une augmentation, le ministre de l’Industrie et du Commerce note : gingembre, bissap, citron.
Pour lui, ces fluctuations de prix n’ont pas que des effets négatifs, elles permettent aussi d’assurer un revenu aux femmes évoluant dans l’informel et cela participe à la lutte contre la pauvreté.
A noté que cette 2ème édition a permis aux différents participants d’échanger autours : de l’organisation du circuit de distribution des produits de première nécessité et des efforts de l’Etat et des acteurs du commerce pour la stabilisation des prix.
Abdrahamane Baba Kouyaté