Pour rendre plus accessible les produits de première nécessité à la population durant le ramadan afin qu’ils ne soient plus confrontés aux mêmes problèmes que les ramadans précédents, le gouvernement a pris les devants en accordant une exonération à 118 opérateurs économiques.
Cette opération d’exonérations concerne principalement deux produits : le riz et le sucre. Pour le riz auparavant les importateurs payaient 31,28% de la valeur en droits et taxes. Avec l’exonération, ils ne s’acquitteront que de 2,5% ainsi. Pour le sucre, les droits et taxes étaient établis à une valeur de 10,5% contre 2,5% actuellement grâce à l’opération exonération. De ce fait, l’opération de cette année a bénéficié d’une grande adhésion des opérateurs économiques du Mali, excepté ceux du nord.
En tout, 118 operateurs ont signé le cahier de charges dont 57 importateurs de riz et 61importateurs de sucre. Par ailleurs, notons que les besoins du Mali pour cette exonération s’estiment à 120.000 tonnes de riz et 85.000 tonnes de sucre pour ces périodes difficiles. Selon le directeur national du commerce et de la concurrence, Mahamane Assoumane Touré, depuis le lancement de l’opération, le marché des importations est devenu vraiment satisfaisant. Aujourd’hui, sur les 57 cahiers de charges signés pour le riz, 21 opérateurs ont pu acheminer 78 000 tonnes soit 65% de la demande. Pour le sucre, 11importateurs ont pu amener 18 180 tonnes soit 21% de la demande.
A son avis, le marché est déjà bien approvisionné et les prix affichent une certaine stabilité. Mahamane Touré a assuré que toutes les mesures sont prises pour que les importations se fassent en temps normal. Ainsi, le prix élaboré pour les grossistes et les détaillants est le suivant : le prix du sucre est fixé à 515 FCFA /Kg pour les grossistes et 540 FCFA /Kg pour les détaillants. Pour le riz, la qualité recommandée par le cahier de charge est de 25% du riz brisure. Son prix est fixé à 315Fcfa /Kg au niveau des grossistes et 340 Fcfa auprès des détaillants. Ainsi, les signataires du cahier de charges sont donc soumis au strict respect de ces prix.
Selon le rapport hebdomadaire de la direction nationale du commerce et de la concurrence, la situation des stocks est rassurante et les prix affichent déjà une stabilité. Le stock potentiel de riz est estimé à 84 265 tonnes dont 59 481 tonnes au niveau des ports et 418 tonnes sous douane. Ainsi, le stock sur le territoire est estimé à 24 784 tonnes ce qui représente 12 jours de consommation, le besoin de la consommation mensuel étant estimé à 63 679 tonnes. Sur les marchés le prix moyen de toutes catégories confondues de riz est compris entre 400 et 450 FCFA/kg. Pour le sucre, le stock potentiel est estimé à 72 640 tonnes dont 40 768 tonnes au niveau des ports, 31 872 tonnes disponibles sur le territoire, 13 000 tonnes au niveau de Sukala, 18 872 tonnes importées, soit une couverture de 76 jours environ deux mois de consommation nationale. Pour les produits tels que l’huile alimentaire, le lait, la farine, les prix sont stables. Espérons que les commerçants détaillants vont respecter leur engagement pour ce qui est de l’application du cahier de charges afin que les fidèles musulmans puissent passer un bon mois de ramadan.
Ousmane Baba Dramé / Madiassa Kaba Diakité
Le Republicain