C’est pourquoi la représentante de l’entité des Nations unies pour accélérer les progrès en matière d’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes au Cameroun a encouragé l’initiative à l’ouverture des travaux du forum sur les stratégies et programmations genre et les mécanismes de financement des interventions pour l’égalité hommes/femmes au Mali. Pour la responsable d’Onu-Femme, cette candidature du Mali n’est pas une surprise, car le peuple malien, sans distinction, est un peuple de culture de la paix. « Le prix Nobel de la paix récompense les efforts d’une personnalité ou d’une communauté en faveur de la paix. La distinction se fait après des années d’efforts en faveur de la paix. Et l’histoire du Mali retient ses vertus. L’UE n’a pas été récompensée pour l’année 2012 en particulier, mais pour son processus d’intégration depuis 1957, qui a réussi à pacifier le continent européen, théâtre de guerres fratricides pendant des siècles. Le comité Nobel norvégien Thorbjoern Jagland a reconnu la contribution majeure apportée par l’UE à la réconciliation, la paix, la démocratie et les droits de l’Homme. Pourquoi pas le Mali en 2014 pour ses efforts », a-t-elle développé.
Elle a rappelé que les critiques qui se font aujourd’hui par le comité norvégien ont trait à la persévérance de l’effort de maintien de la recherche de la paix. Et d’indiquer que si c’est le cas, le Mali est un exemple. « Ici, les questions de conflits sont en interne avant qu’elles ne soient portées au niveau national. Je pense qu’on peut puiser le modèle malien, restaurer la paix dans toutes les sociétés. Le cas malien est une expérience ou du moins une école qui sert la proximité. C’est vrai que toute la question n’est pas résolue, mais il faut retenir ses atouts. Un pays qui recherche toujours le consensus avant le déclenchement des problèmes », a-t-elle expliqué. Selon Mme Mian, le Malien n’est pas animé par un l’esprit de vengeance.
D’où la bonne gestion de la récente transition. « Le peuple malien donne des exemples en matière d’hospitalité, de cohabitation et de vivre ensemble. J’ai quitté le Mali, il y a un an. Mais ce que je retiens, c’est que le Mali est un pays de paix… et les explications sont à rechercher dans le fond social du Mali », a-t-elle reconnu.
Bréhima Sogoba
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-09-18 03:41:54